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Tout comme des policierspoliciers en uniforme patrouillent aujourd'hui les rues, des officiers de police pourront bientôt faire leur apparition dans les salons de discussion sur Internet. C'est en tout cas ce qu'ont décidé les polices de quatre pays anglo-saxons en créant une unité spéciale, pour l'instant simplement connue sous le nom peu évocateur de "Virtual Global Task Force".
Ses policiers seront chargés de visiter les chatrooms populaires, considérés comme une source de rencontres faciles pour les pédophiles en goguette. Lors de leur arrivée, les policiers seront identifiés par une icôneicône spéciale et, comme tous les participants au salon de discussion, ils pourront lire tous les messages qui s'y échangent.
Hélas, si l'initiative est fort louable, elle n'est pas sans défauts. Ainsi sans connaître les effectifs de cette nouvelles force de police, il est sage d'assumer qu'elle ne sera probablement pas en mesure de patrouiller un grand nombre de salons, ni même d'assurer une présence bien longue dans ceux qu'elle visite. Mais ce sont là des contraintes que la police -bien réelle celle-ci- connaît bien, et finalement elle s'en accommode en jouant sur la visibilité de ses patrouilles et la peur de l'uniforme. Soit.
En revanche, l'une des spécificité des chatrooms risque fort de limiter l'efficacité du projet : la fonction de messages privés. Disponible dans la plupart des salons, elle permet de discuter en "tête à tête" virtuel, loin de la foule. Et là, il y a peu de chance que les cyber-policiers puissent écouter. Il est donc fort probable qu'à l'arrivée d'un uniforme dans un salon ce dernier devienne rapidement "ville morte", tous les participants continuant leurs discussions en privé... ou changeant de salon !
L'initiative, cependant, à le mérite de marquer une présence policière là où elle n'y était pas. Reste à voir si cela était vraiment nécessaire...