Les éditeurs de jeux vidéo sont à l'origine de la demande d'automatisation de la surveillance des réseaux Peer-To-Peer. Ce lundi, la CNIL a donné pour la première fois son accord. Une nouvelle victoire pour les éditeurs qui disposent désormais des moyens techniques et légaux afin de lutter contre le piratage de logiciels.

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    Le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL), qui regroupe entre autre Vivendi, Sega, Sony, Ubisoft et Microsft, est la première organisation à demander et à obtenir le droit d'exploiter des systèmes automatisés de surveillance Peer-To-Peer.

    Face à l'avènement du piratage, cette solution technique pourrait fort bien en décourager plus d'un. D'après une étude de la société Macrovision, 21% des utilisateurs de jeux vidéo avouent jouer sur des versions piratées. 43% d'entre eux téléchargent illégalement au moins 15 jeux par an.

    D'après Jean-Claude Larue, délégué général du SELL, bien que la surveillance des réseaux de partages de fichiers puisse être automatisée, il n'est pas question d'automatiser l'assignation en justice des contrevenants pour autant. Dans un premier temps, un avertissement, rédigé par la CNIL, devrait être envoyé à toute personne surprise en flagrant délit de téléchargement illégal.

    Le SELL lancera dans les prochains jours un appel d'offre auprès des sociétés Advestigo et CoPeerRight qui apporteront leurs technologies pour mener à bien cette surveillance des réseaux Peer-To-Peer.

    Audionautes.net refuse la collecte d'adresses IP

    L'Association déplore que la CNIL ait autorisé le SELL à collecter les adresses IPadresses IP d'internautes soupçonnés de contrefaçon par le biais du peer-to-peer.

    Cette décision rendue publique le 12 avril 2005 par la Commission nationale informatique et libertésCommission nationale informatique et libertés (www.cnil.fr) s'inscrit dans le cadre de la loi adoptée en août 2004, texte qui "modifie la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978."

    Le feufeu vert de la Commission est jugé "inacceptable" par l'ADAADA (www.audionautes.net) car contraire à la loi précisant que l'informatique "ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques."

    En outre, l'ADA s'étonne qu'un "organisme de défense professionnelle", et non une autorité judiciaire, soit autorisé à constituer un fichier de données sensibles avec les risques d'erreurs que cela implique.

    Constituée en majorité d'étudiants, l'Association des audionautes signale "examiner les actions et recours possibles contre cette décision auprès du Conseil d'État".