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Télécharger en tout anonymat pour 5 euros par mois : telle est en substance la nouvelle offre du parti suédois Pirate Party
(Crédits : Piratpartiet)
Pirate Party à l'abordage du P2P
Le parti suédois Pirate Party est né en janvier 2006 et réunit aujourd'hui plus de 220.000 membres. Officiellement, ses trois mots d'ordre sont le partage de la culture, le libre accès à la connaissance et la protection de la vie privée.
Le Pirate Party se prononce en faveur du libre téléchargement des contenus audio et vidéo et de la libre utilisation des réseaux P2P. Dernièrement, il fait parler de lui en proposant aux internautes de jouir d'un total anonymat, moyennant le versement d'un abonnement mensuel de cinq euros. Cette protection est censée leur permettre de télécharger et d'uploader des fichiers via la Toile, sans risquer d'être repérés et identifiés. Elle repose sur la mise en place par la société suédoise Relakks d'un « darknet », un « réseau sombre », qui attribue aux abonnés une adresse IP indétectable, empêchant quiconque de remonter jusqu'à eux.
Pourquoi proposer un tel service ? Richard Falkvinge, président du Pirate Party, s'explique en ces termes : « De nombreuses raisons légitimes peuvent pousser à vouloir surfer anonymement. Echanger librement des informations privées fait partie des droits fondamentaux des sociétés démocratiques. Sans une protection et la possibilité d'accéder de manière anonyme à Internet, ce droit est bafoué. »
Sur les côtes françaises flotte le drapeau du Parti Pirate Français
En France, le Parti Pirate Français prône lui aussi le libre téléchargement, et a emboîté le pas à Pirate Party. Fondé le 21 juin 2006, il ne compte encore que quelques centaines de membres, mais espère connaître le même engouement que ses grands frères suédois et américains. S'il s'oppose à « toute utilisation de moyens informatiques à des fins destructrices », il prône la libre circulation des informations sur la Toile, l'abolition du droit d'auteur, la gratuité de l'accès à Internet et... le droit à l'anonymat. Nul doute que la démarche de Pirate Party devrait l'intéresser fortement.
Le Parti Pirate Français, le petit frère du Pirate Party
Tandis que Pirate Party propose de payer un abonnement pour télécharger en toute impunité, les réseaux P2P reculent les uns après les autres sous la pressionpression des majors et choisissent de rentrer dans la légalité. C'est ainsi que, récemment, Sharman Networks a fait savoir que Kazaa allait devenir une plate-forme de téléchargement légal, et que RazorbackRazorback a ouvert timidement ses portesportes. Les vaisseaux du parti pirate suédois semblent donc plus que jamais aller à contre-courant de la tendance actuelle.