Tous recalés ! C'est en tout cas le verdict de l'organisme de certification ICSA Labs, qui cherche désespérément à créer un label de qualité pour les logiciels anti-spam, sans y parvenir faute de produit à peu près satisfaisant. Et quand on sait que ICSA est une société commerciale qui vit de ces tests, l'échec des logiciels anti-spam apparaît comme plus flagrant encore.

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    Les outils anti-spam jugés peu efficaces

    Les outils anti-spam jugés peu efficaces

    Les outils anti-spam ont manifestement encore beaucoup de progrès à faire ! Même une société commerciale, qui vit pourtant des tests qu'elle fait passer aux logiciels de sécurité, n'arrive pas dénicher l'outil anti-spam qui validerait sa nouvelle batterie de tests destinée à ce marché !

    Depuis des années, la société ICSA Labs s'est en effet spécialisée dans la certification de solutions de sécurité. Ses tests sont payants pour les fournisseurs des produits examinés et sont généralement de plutôt bonne facture. Ils donnent lieu à un "label de qualité" qui fait très joli au dosdos d'une boîte et qui assure que le produit, à défaut d'être parfait, n'est au moins pas une escroquerie flagrante.

    ICSA Labs gagne donc sa vie en évaluant les antivirus, les PKI, les pare-feux, les IDS (logiciels de détection d'intrusion) et autres VPNVPN. La société ajoute de nouvelles catégories d'outils à cet inventaire à la Prévert au grèsgrès des modes de l'industrie de la sécurité. Et aujourd'hui, la mode, c'est la lutte contre le spam. ISA Labs s'est donc mis en tête de créer une série de tests capable d'évaluer les nombreux produits anti-spam qui arrivent sur le marché.
    Mais il y a un problème : ces produits ne sont pas assez bons
    . Impossible donc de créer des tests utiles si aucune solution du marché n'est capable de les réussir (les éditeurs ne veulent généralement bien payer que s'ils sont certains d'obtenir le label !). Et difficile de créer des tests trop simples, car cela nuirait à la crédibilité des certifications, le véritable fond de commerce d'ICSA Labs !
    Face à ce dilemme, aucune solution pour l'instant. ICSA Labs affirme que les produits évalués bloquent 60 à 70% des courriers indésirablescourriers indésirables, ce qui est trop peu pour être certifiés.

    Il s'agit certes de résultats préliminaires, qui doivent servir à affiner les tests avant que ceux-ci ne soient ouverts au marché. Et seul huit produits ont étés évalués. Mais ces résultats montrent bien que la lutte anti-spam n'est qu'à ses débuts et que le marché est encore peu mûr.
    On savait les standards inexistants et les législations peu claires sur le sujet. On sait désormais aussi que les produits ne sont donc guère aussi performants que ce qu'annoncent leurs éditeurs, qui clament eux des scores proches du sans faute (ce qui demeure possible, au prix d'une augmentation des faux positifs, ces courriers légitimes pris pour du spam).

    Il reste que la lutte contre les courriers publicitaires indésirables demeure l'une des grandes tendance du moment (même les associations de marketing légitimes tentent d'enrayer ce fléau qui leur fait beaucoup de tort). Des solutions techniques plus fiables ne peuvent donc que voir le jour... à terme !