au sommaire
On est jamais mieux servi que par soi-même
Ce phénomène en progression (+54% au cours des deux dernières années) n'est cependant pas du goût du secteur privé qui dénonce à la fois une concurrence déloyale et un conflit d'intérêts. Les municipalités ne sont en effet pas soumises aux mêmes obligations, notamment en matièrematière de taxes, et ce sont elles qui fixent certaines règles du marché.
Ce mois ci, la Cour Suprême doit entendre les arguments de SBC Communications Inc. et d'autres géants du téléphone. Ces derniers soutiennent que le Telecommunications Act de 1996 autorise les Etats à interdire la constructionconstruction de réseaux par les villes. Conçue pour faire entrer le pays dans l'ère numérique, cette loi de déréglementation indique que n'importe quelle entité peut proposer des services de télécommunications, sans définir le terme "entité".
Pour les partisans du développement de réseaux municipaux, l'histoire vécue à la fin du XIXe siècle avec l'électricité lorsque certaines petites villes, lassées d'avoir à attendre leur tour, s'étaient lancées elles-mêmes dans la production, ne fait que se répéter. Pour rester compétitifs, les opérateurs de télécoms devront améliorer leur service et réduire leur prix mais à terme ils en sortiront gagnants, et les consommateurs aussi.