Un second patient a subi une intervention chirurgicale pour implanter les électrodes de l’interface cerveau-ordinateur Neuralink. Elon Musk se dit satisfait du résultat alors que les faits sèment plutôt le doute.


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    L'implantation du Neuralink sur un second patient volontaire s'est « très bien passée ». C'est ce qu'a déclaré Elon MuskElon Musk au cours d'une longue interview sur la chaine YouTubeYouTube de l'informaticien Lex Fridman. Il a ajouté que « cela fonctionne très bien ». Vraiment ?

    Déjà durant les phases de conception, l'entêtement d'Elon Musk avait mené à la mort inutile de nombreux animaux. On vous en parle dans Vitamine Tech. © Futura

    En réalité, le patron de Neuralink a lui-même précisé que seules environ 400 des 1 024 électrodesélectrodes de l'interface cerveaucerveau-ordinateur implantées dans le cortex moteurcortex moteur de l'utilisateur émettent des signaux. C'est mieux que le taux de dysfonctionnement qui s'élevait entre 80 et 85 % chez le premier patient, mais peut-on parler d'un succès ? Pour ce premier volontaire, l'implantimplant s'était déplacé dans le crânecrâne trois fois plus que ce qu'avaient prévus les scientifiques de la société. En tout, jusqu'à 870 électrodes s'étaient totalement détachées. Au final, les performances de l'interface se sont rapidement dégradées, alors que le système fonctionnait plutôt bien à l'origine.

    Elon Musk confiant en l’avenir

    Neuralink, qui ne souhaitait pas mener une nouvelle intervention chirurgicale pour retirer l'implant, avait préféré modifier l'algorithme pour que le reste des électrodes soit plus sensible aux signaux neuronaux. Pour le moment, personne ne sait ce qui a réellement causé cette dégradation. Nul ne peut non plus savoir si les électrodes défectueuses pourraient dégrader la santé du patient dans l'avenir.

    Ce nouveau test montre que la firme est encore loin du compte après s'être confronté à des retards liés à des soucis d'éthiques et de sécurité pour ses expérimentations sur les animaux et les humains. Malgré ces constats, Elon Musk considère qu'il s'agit quand même d'un grand succès en raison des bonnes performances de calcul. Le milliardaire reste très confiant et imagine déjà que cette puissance de calcul, qui est de l'ordre du bit par seconde actuellement, pourrait dépasser les 100 bits par seconde ou bien 1 000, dans les années à venir. En attendant, il reste huit autres candidats volontaires pour pouvoir corriger le tir.