au sommaire
Moteurs de recherche et bibliothèques numériques, deux logiques
D'un côté, les moteurs de recherche, qui derrière leur désignation à connotation technique, constituent un véritable "nouveau média" : "Les entreprises qui gèrent ce point de passage obligé des internautes sont de grandes structures capitalistiques, qui doivent en permanence élargir les services rendus aux utilisateurs ; accentuer leur présence boursière pour lever des capitaux permettant l'amélioration technique permanente ; financer les recherches par la publicité, en offrant aux annonceurs des opportunités sans cesse innovantes (les adwordsadwords ou mots-pub, les fils spécialisés de veille, l'élargissement aux médias son et vidéo,...). Nous avons là tous les critères de constitution d'un nouveau média global, adapté au fonctionnement de l'internet."
De l'autre, des bibliothèques numériques qui visent au contraire "à mettre en place des "collections" limitées, coordonnées (on parle ainsi d'un 'projet européen') et très catégorisées (les métadonnées de catalogage y occupent une place centrale) et à offrir des accès (plus ou moins réservés en fonction des stratégies) à des 'photocopies numériques' des documents existants (écrit, image), ou à des reformatages utilisables sur le web des documents analogiquesanalogiques (son, vidéo)."
Le modèle de recherche documentaire qui sera choisi par la bibliothèque numérique va beaucoup influencer son approche par le public. On peut distinguer deux modes principaux :
- permettre une recherche sur catalogue, à partir des métadonnées, puis un feuilletage des documents repérés ;
- permettre la recherche "par mots" pour identifier des "pages" et y retrouver des "informations". Avec cette conséquence de mise en poudre du savoir qui est pointée par Michael Gorman, Président de l'American Library Association, quand il souligne que dans les bibliothèques, les livres sont plus que la somme de leurs parties.
Un mode mixte est vraisemblablement ce qui va émerger. Et alors nous aurons un phénomène de coopération entre les "bibliothèques numériques" qui offriront des accès contextualisés (...), et "moteurs de recherche" qui lanceront leurs robots pour explorer les rayons des bibliothèques numériques et intégrer leur contenu (au sens de constituant élémentaire) dans le flux médiatique qu'ils mettent en place.
Car c'est la magie et l'ubiquité du réseau informatiqueréseau informatique qui nous conduit à fondre toutes les structures dans un remixage permanent. Dès qu'un document existe sous forme numérique, il va circuler, et finalement être retrouvé et consulté suivant de multiples chemins d'accès. il va ête intégré dans de nouveaux documents (études, documents pédagogiques, autres créations, citations, ré-édition,...) et servir dans la constitution de nouveaux réseaux sociauxréseaux sociaux.