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Capture d'écran du jeu vidéo Full Spectrum Warrior
Ces jeux exigent en effet un investissement de plusieurs dizaines, voire centaines d'heures, pour atteindre un niveau de jeu raisonnable, alimenter son compte en banque en fabricant des objets et en les vendant à d'autres joueurs, etc. D'où le fait, comme nous le rapportions il y a quelque temps, que le marché secondaire des personnages et des objets, sur des sites tels qu'eBay, fleurisse.
Quand il y a marché, il y a escrocs. La police de Seoul a arrêté deux Coréens de 37 ans qui auraient piraté des serveurs de jeux afin de voler les mots de passe de certains joueurs et de les dépouiller de leurs biens virtuels, mais chèrement acquis - en temps ou même en bon argentargent.
Mais la réalité quotidienne de l'escroquerie dans les jeux en réseau s'appelle "scam". Un "scam" est une petite ou grande escroquerie pratiquée par un joueur qui en trompe un autre, ou l'incite à jouer contre ses intérêts.
Certains "scams" peuvent être extrêmement élaborés : le long récit The great scam ("La grande tromperie"), qui n'a pas usurpé son titre, rédigé par un certain Nightfreeze, raconte ainsi l'organisation d'une véritable entreprise de tromperie à grande échelle menée à bien sur le jeu Eve, et peut se lire comme un roman policierpolicier. On complètera avec l'analyse de Clay Shirky sur la coexistence des mondes virtuels et réels, et l'interpénétration des pratiques et des identités sociales entre ces universunivers.