Plus de débit, moins d’énergie, un paradoxe auquel les évolutions technologiques ont permis de répondre, comme la fibre optique et notamment le Gigabit-capable Passive Optical Network (GPON).


au sommaire


    Qui se souvient des premiers modems qui donnaient accès au tout nouveau réseau qui se démocratisait en cette fin des années 90 ? Avec Internet, le monde s’ouvrait, à condition à l’époque d’accepter le bruit strident de la mise en connexion et l’apparition d’une page après quelques minutes d’attente… Les choses ont heureusement bien changé. La vidéo en très haute définition jusqu’à 4K, les visioconférences, le streaming sont désormais monnaie courante et le doivent aux évolutions technologiques, notamment au niveau des réseaux de télécommunications.

    La solution d’avenir : la fibre optique

    Les câbles en cuivre, qui communiquaient les appels vocaux mais aussi les télégrammes depuis quelques décennies ont alors dû transmettre aussi des données, via l’ADSL, mais ont progressivement montré leurs limites. Ils sont en effet susceptibles d’être affectés par les interférences électromagnétiques et la distance de transmission des données est limitée. Un peu comme une rivière qui au fur et à mesure du réseau devient un filet d’eau. En plus, son entretien coûte cher et les pièces de rechange se font de plus en plus rares. A tel point que l’État français a annoncé un plan de fermeture progressif du réseau cuivre par zones entre 2023 à 2030.

    À sa place, la solution d’avenir : la fibre optique. À la différence du cuivre qui transmet des électrons, cette technologie transmet des photons, de la lumière, donc avec une vitesse bien plus élevée. Jusqu’à maximum 8 Gb/s en réception et 1 Gb/s en émission, contre respectivement 1 Gb/s et 100 Mb/s pour les câbles de cuivre. En plus, les signaux électriques transmis par les câbles en cuivre perdent de la puissance au bout de 3 km alors que pour leurs cousins optiques, la distance maximale jusqu’au répartiteur de la boucle locale peut être de 20 km, sans dégradation.

    GPON, le réseau optique passif

    En termes de fibre optique, la technologie la plus avancée et prometteuse est le Gigabit-capable Passive Optical Network (GPON). Elle est devenue un standard pour les opérateurs télécom et est utilisée aujourd’hui dans les bâtiments, à travers les LAN et plus précisément les Passive Optical Lan (POL). Elle utilise en effet des splitters optiques, qui ne nécessitent ni alimentation électrique, ni système de refroidissement, d'où le terme passive. Autant d’atouts qui permettent une réduction drastique de la consommation électrique, donc de la dépendance énergétique, jusqu’à 60% dans certains cas de figure. En plus, ses composants ont une durée de vie qui se compte en décennies, jusqu’à 40 ans. Le GPON élimine aussi les composants réseaux coûteux et complexes comme les switches, les répéteurs ou encore les onduleurs. La maintenance est donc simplifiée et la surface des locaux techniques nécessaires réduite jusqu’à 75 %.

    Le développement depuis près de 15 ans des standards PON à la base de la technologie ont permis sa démocratisation avec des prix qui rivalisent avec les solutions cuivrées traditionnelles. Ils offrent en plus une visibilité sur le long terme, puisque l’adoption des futures, 10G et 50G PON, passera par la modification du laser mais pas de l’infrastructure réseau. Une évolution sans rupture technologique dans les décennies à venir pour répondre aux futurs besoins en haut débit et en connectivité verte.

    Article rédigé en partenariat avec Synelience