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Gator change de nom... mais continue de vous espionner
L'histoire de la société Gator n'est pas reluisante : haïe par une majorité d'internautes et régulièrement attaquée en justice par des producteurs de contenu en ligne qu'elle spolie (le New-York Time, le Washington Post...), Gator est un nom honni sur le net. Aujourd'hui, la société a donc décidé d'en changer. Gator devient Claria... mais garde les mêmes tactiques !
La société a bâti son réseau en greffant ses logiciels afficheurs de pub à des outils gratuits largement distribués sur Internet. Une fois installé (en même temps que les logiciels légitimes et souvent à l'insu de l'internaute) Gator se charge alors de lui afficher de la publicité en rapport avec ses centres d'intérêt. Mais là est le problème : pour y parvenir le logiciel espionne les allées et venues de l'internaute. Tout y passe, des mots clés entrés lors des requêtesrequêtes aux moteurs de recherche jusqu'aux adresses des sites visités. Il n'est ainsi pas rare de voir apparaître des publicités pour une société concurrente à celle dont on visite le site !
Pire : à ses débuts, Gator n'hésitait pas à "recouvrir" avec les siennes les publicités affichées sur les sites web visités par l'internaute !
Une nouvelle version plus respectueuse
Aujourd'hui, la société a passablement assaini ses pratiques : le logo de son réseau publicitaire GAIN (pour Gator Advertising and Information Network... on apprécie le cynisme !) apparaît lors de l'installation du programme auquel il est greffé, et la nouvelle version propose un menu de préférences. Il paraîtrait même que la procédure de désinstallation fonctionne...
En devenant Claria, Gator tente donc rompre avec la mauvaise réputation de ses pratiques d'antan... sans pour autant en changer totalement ! Car le produit est toujours greffé à des logiciels très diffusés, il n'explique toujours pas clairement ce qu'il fait ni ce qu'il transmet aux serveursserveurs de l'éditeur. Et surtout il perpétue volontairement le flou artistique autour de son installation : Claria donne juste assez d'indications à l'internaute pour ne pas être accusé d'être un SpywareSpyware, mais elle espère bien que la majorité d'entre eux ne comprenne pas vraiment ce qu'ils installent. La société a même attaqué en justice de nombreux outils anti-spyware afin qu'ils cessent d'appeler ainsi ses produits. Son argument : la publicité permet de conserver la gratuité des logiciels auxquels son afficheur de pubs est greffé.