Pour faire face au problème de l’enrichissement de l’uranium civil, les États-Unis envisagent d’utiliser les matériaux fissiles du vieux stock de missiles nucléaires. Une fois convertis, ils serviraient de combustible aux futurs petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR).
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En France, le nucléaire représente 75 % du mix électrique français. Alors que l'Europe est en proie à la crise énergétique, le nucléaire permet à la France d'assurer une partie de son autonomie. Pour faire fonctionner les réacteurs, le pays a besoin de 9 000 tonnes d'uraniumuranium par an. Si la France est dépendante de l'uranium, elle dispose encore d'un stock conséquent et se fournit pour l'instant dans quatre pays. L'uranium est également enrichi par trois usines situées sur le territoire.
Mais, aux États-Unis, alors que l'énergieénergie nucléaire représente pour le moment un cinquième de la production d'électricité, l'enrichissement du nucléaire était jusqu'à il y a peu réalisé intégralement par la Russie. En raison du conflit en Ukraine et des sanctions, ces importations ont été arrêtées. Comment combler cette carencecarence ? En exploitant le mineraiminerai fissile de l'ancien ancien stock d'armes nucléaires, notamment celles issues de la guerre froide. L'uranium destiné aux réacteurs conventionnels est normalement enrichi jusqu'à 5 %. Celui à vocation militaire l'est à 20 %. Pour le transformer, ce dernier est fondu et mélangé à de l'uranium appauvriuranium appauvri, comme l'explique CNN. Le résultat est de l'uranium faiblement enrichi à haute teneur, appelé Haleu.
L’énergie de la dissuasion nucléaire
Et justement, ce Haleu peut être exploité par les mini-réacteurs nucléaires modulaires (SMR) sur lesquels les autorités comptent pour décarboner la production d'énergie aux États-Unis. Ils sont en cours de développement et sont plus petits et moins onéreux que les centrales nucléairescentrales nucléaires. Le stock militaire disponible et accessible donnerait alors le temps au pays d'enrichir de lui-même l'uranium civil de façon totalement autonome.
Ce sujet de la reconversion de stocks des charges nucléaires militaires en combustiblecombustible civil n'est pas nouveau. En France, un vieux rapport de l'Assemblée nationale datant de 2000 avait déjà déjà évoqué cette possibilité avec le plutoniumplutonium des armes. Celui-ci peut être traité pour être transformé en MOXMOX et être « brûlé » dans les réacteurs à eau pressurisée ou réacteurs rapides actuels.