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Les entreprises démunies face aux spywares
Recalées ! Si la sécurité du réseau semble bien être entrée dans les moeurs des entreprises, ce n'est pas encore le cas de celle des postes de travail. Selon une étude du cabinet Forrester Research, 39% des personnes interrogées, toutes des décideurs informatiques en entreprise, se disent incapables de savoir combien de leurs postes de travail sont infectés par un sypware. Et 56% ne savent pas non plus combien d'appels au support technique sont causés par de telles infections. Bref, tandis qu'on traque allègrement les virus, le spyware a la vie belle en entreprise.
Cela s'explique toutefois en partie par le fait que, jusqu'à très récemment, les éditeurs d'antivirusantivirus se moquaient totalement des spywares et ne prenaient pas la peine de les détecter. Ils laissaient cette tâche (ingrate ?) à des produits gratuits peu adaptés à une utilisation en entreprise. Ce n'est qu'à partir du rachat de l'éditeur spécialisé Pestpatrol par Computer Associates que l'on a pu voir quelques grands éditeurs suivre, de façon très opportuniste, et proposer à leur tour des solutions anti-spywares pour l'entreprise. Dernier épisode en date, MicrosoftMicrosoft rachète lui aussi son éditeur d'anti-spyware afin de proposer un produit maison. Et là aussi, on apprenait récemment qu'une version commerciale destinée aux entreprises verra bientôt le jour.
Et il était temps : selon l'étude du Forrester, les spywares représentent en moyenne 7% des appels au centre de support des entreprises, et Dell annonce même un terrifiant 20%, mais cela est probablement essentiellement lié aux ventes grand public. Malgré tout, à une moyenne de 35$ par appel, ignorer les spywares dans l'entreprise est un luxe.