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Le premier cyberespace a été installé à Paris à l'Agora, un centre d'accueil de jour totalisant 500 passages quotidiens. Les ordinateurs, équipés d'écrans plats et de webcamswebcams, ont pu être financés via la participation de MicrosoftMicrosoft et ont été installés par des jeunes en difficulté eux-mêmes. Une douzaine de formateurs bénévoles assistent les visiteurs.
Encore en phase "d'évaluation", le projet permet de constater que l'usage le plus courant concerne l'accès à l'emploi (rédaction de CV, envoi de mail, consultation des offres). "Certains réfugiés utilisent l'internetinternet pour suivre l'actualité politique dans leur pays, et aussi pour se maintenir à niveau d'un point de vue professionnel", souligne Hélène Thouluc, responsable de la communication d'Emmaüs. "Nous avons imaginé beaucoup d'autres utilisations possibles, notamment une assistance pour les démarches administratives, ou le stockage de documents importants, après les avoir numérisés. Beaucoup de sans-abri ont sur eux tous leurs documents, notamment des photos parfois très précieuses, qui sont tout ce qu'il leur reste. Ils sont souvent victimes de vols... Mais la nature du public que nous accueillons évolue, et d'autres usages apparaîtront sans doute au fur et à mesure", explique-t-elle, soulignant que "à défaut d'avoir une adresse réelle, disposer d'une adresse électronique est aussi un moyen de lutter contre l'exclusion".
Quatre autres espaces similaires seront ouverts en janvier.