Une rumeur circule sur les réseaux sociaux selon laquelle la France pourrait interdire ChatGPT en 2025, ce qui alimente les débats et suscite une inquiétude grandissante. Bien que ces préoccupations existent depuis le lancement de l’IA générative par OpenAI en 2022, l’État français a-t-il pris une décision aussi radicale ? Ou s’agit-il simplement d’une énième fake news lancée sur le Net ?


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    Serait-ce bientôt la fin de ChatGPT en France ? Depuis quelques jours, une rumeur persistante circule sur les réseaux sociaux, notamment sur X (anciennement TwitterTwitter) et TikTokTikTok. Je vous le dis d'emblée : non ! Aucune information officielle et vérifiable n'a été communiquée concernant l'arrêt de ChatGPTChatGPT sur le territoire français. En réalité, cette rumeur semble provenir de tweets non sourcés affirmant que des décisions politiques, y compris celles d'Emmanuel Macron, seraient à l'origine d'une possible suppression imminente de l'intelligence artificielle d'OpenAI.

    Pas le temps de lire ? Découvrez cette actu au format audio dans notre podcast Vitamine Tech, animé par Adèle Ndjaki. © Futura

    Il est vrai que l'IA, qui a désormais deux ans, suscite des inquiétudes depuis sa mise à disposition du grand public. Accusée d'aggraver les discriminations en raison des biais présents dans ses algorithmes et les paramètres de données utilisés, de propager de la désinformation en générant des textes contenant de fausses informationsfausses informations non sourcées, ou encore de constituer un risque pour la sécurité des données, en utilisant de grandes quantités d'informations pour faire fonctionner ses algorithmes de manière optimale, ChatGPT a très vite été pointé du doigt. 

    Les plaintes internationales contre ChatGPT

    En 2023, l'Italie bloque carrément pendant quelques semaines l'applicationapplication sur son sol : une première ! Soupçonnant l'application de ne pas être conforme aux réglementations en vigueur, en particulier au règlement général sur la protection des donnéesrèglement général sur la protection des données (RGPD), la CNIL Italien craint pour la sécurité et la confidentialité des données de ses utilisateurs mais aussi que l'IA soit utilisée à des fins malveillant, telles que la diffusiondiffusion de désinformation et la manipulation de l'opinion publique. Et cette année également, l'association de défense de la vie privée NOYB a déposé une plainte en Autriche contre OpenAI, en soulignant la tendance de ChatGPT à "halluciner" et générer de fausses informations concernant des individus.

    La balance la Justice à côté d'un ordinateur ©Pexels - Katrin Bolovtsova
    La balance la Justice à côté d'un ordinateur ©Pexels - Katrin Bolovtsova

    En France, au moins deux plaintes, toutes deux liées à des questions de sécurité des données, ont été déposées. L'une a été introduite par le développeur David Libeau, et l'autre par l'avocate Zoé Vilain, présidente de l'association Janus International, qui œuvre pour la sensibilisation aux enjeux du numérique. Pourtant, malgré ces démarches, pourquoi la suppression de ChatGPT, ou même un simple dépôt de plainte, n'a-t-elle pas encore été envisagée par une institution français ?

    ChatGPT aujourd'hui, ça serait d'après OpenAI, 300 millions d'utilisateurs hebdomadaires dans le monde ! En France, bien que la popularité de l'application continue de croître, de nombreuses études montrent que les Français restent encore très prudents vis-à-vis de cet outil. L'intelligence artificielle devrait de plus en plus imprégner le quotidien des citoyens, car la France s'est lancé l'objectif d'être pionnière de l'innovation en 2030. Et pour y parvenir, le gouvernement a lancé, dès 2018, une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle, avec un investissement de près de 2,5 milliards d'euros. Vous l'aurez donc compris, à ce jour, l'IA fait désormais partie intégrante de la stratégie nationale française.

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    Devenue indispensable à notre ère, vous pouvez d'ailleurs lire sur le site du Sénat comment l'intelligence artificielle permet des gains substantiels de compétitivité ou de productivité dans tous les secteurs de l'économie et dans les services publics. La science des données, le machine learning et la robotique formeraient ainsi la matrice de la « 4erévolution industrielle ». Il n'est donc pour l'instant pas question de se séparer de l'intelligence artificielle et encore moins de ChatGPT pour le moment.