Un Horizon pour voler vers des horizons décarbonés, c’est ce que souhaite commercialiser l’avionneur Natilus avec son concept d’avion de ligne à aile mixte. Il imagine déjà que cet appareil économe en énergie rejoindra les flottes commerciales dès la prochaine décennie.


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    Pour décarboner l'aviation commerciale, l'avionneur californien Natilus vient de dévoiler son concept d'avion de ligne Horizon. Cette aile mixte géante sera capable d'accueillir jusqu'à 200 passagers avec une cabine de surcroît modulaire. L'aile mixte, ou voilure mixte, n'est pas une nouveauté, mais elle n'a pourtant jamais été employée pour les avions de ligne.

    Il faut dire que depuis les débuts de l'aviation commerciale, l'architecture des avions a en réalité peu évolué. Il s'agit essentiellement d'un tube sur lequel des ailes sont posées. Or, ce profil n'est pas ce qu'il y a de plus aérodynamique, ni d'économe en énergieénergie malgré de gros progrès. La faute, entre autres, aux hublots le long de la carlingue qui obligent à renforcer la structure, mais surtout au fuselagefuselage allongé. Ce dernier n'assure que seulement 10 % de la portanceportance. C'est l'aile qui fait tout le reste du travail.

    L'architecture à aile mixte est en revanche ce qui se fait de mieux en matièrematière d'efficacité. L'architecture de l'appareil qui vient mêler les ailes avec le fuselage assure une surface alairealaire importante, ainsi qu'une portance optimisée. Selon Natilus, 50 % de celle-ci proviendra de l'aile et le reste du fuselage. De même, la traînée est considérablement réduite. Au final, il faut beaucoup moins d'énergie pour faire voler l'engin et donc de plus petits moteurs.

    La même catégorie qu’un A320

    Avec son fuselage offrant 40 % d'espace supplémentaire par rapport à celui d'un avion classique, l'Horizon est conçu pour pouvoir emmener ses 200 passagers et du fret à destination de vols intercontinentaux, comme un Paris-New York, par exemple. Natilus estime que les performances aérodynamiques de l'appareil lui permettront de consommer 30 % de carburant de moins qu'un avion de ligne actuel. L'autre atout de l'aéronefaéronef, c'est qu'il est conçu pour rester compatible avec les infrastructures aéroportuaires actuelles. Ainsi, Natilus affirme qu'il peut accepter les passerelles d'embarquement. L'avion appartiendra à la même classe que les Boeing 737 et Airbus A320, mais sera doté d'un rayon d'action plus important et les passagers bénéficieront d'un confort amélioré.

    Très optimiste, l'avionneur affirme que sa commercialisation devrait arriver début 2030. Il compte sur les objectifs des compagnies pour la décarbonation de leur flotte à l'horizon 2050. L'avionneur n'en est pas à son coup d'essai. Il a déjà mis au point un démonstrateur qui vole déjà et qui préfigure l'arrivée avant la fin de la décennie d'un cargo à aile mixte baptisé Kona. Celui-ci devrait être propulsé par des moteurs animés par une pile à combustiblepile à combustible à hydrogènehydrogène.