À quoi ressemblera le soldat de demain ? Le Pentagone a publié un long rapport sur les avancées technologies militaires, et d'ici 30 ans, les implants permettront d'aller au-delà des capacités humaines.
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Le Pentagone vient de publier un rapport sur les technologies qui devraient être réalisables d'ici 2050 et qui visent à améliorer différentes capacités des soldats. L'article détaille quatre différentes technologies concernant la vue, l'ouïe, la contrôle des muscles et qui créent un lien direct entre le cerveaucerveau humain pour un échange de données bidirectionnelles.
Le premier appareil permettrait d’améliorer la vue, en incluant des longueurs d'ondeslongueurs d'ondes invisibles à l'œilœil humain, mais également une capacité de traitement de données, pour l'identification de cibles et le partage d'informations avec d'autres systèmes. Il se présenterait sous la forme d'un implantimplant, soit ajouté par-dessus la rétinerétine, soit en remplacement de l'œil et connecté directement au nerfnerf optique. Ce genre d'implant serait utilisé pour des soldats ayant été blessés à l'œil et pourrait les aider à retrouver la vue.
La vue et l’ouïe étendues au-delà des capacités humaines
Le second implant prendrait la forme d'un réseau de capteurscapteurs sous-cutanéssous-cutanés capables d'envoyer des signaux optogénétiques, stimulant directement les nerfs avec des impulsions lumineuses. Il permettrait d'améliorer les performances des soldats et d'éviter automatiquement les dangers en contrôlant directement les muscles ; en outre, il leur ferait accomplir des tâches complexes dont ils n'ont pas l'habitude. Il pourrait être utilisé sur des soldats ayant été blessés au niveau des muscles ou des nerfs, des atteintes fréquentes qui obligent souvent les soldats à un temps de récupération hors du champ de bataille. De plus, un tel système pourrait être utilisé pour se connecter à un exosquelette, optimisant les performances et permettant de suivre la condition physiquephysique du soldat et l'interface entre les deux.
Le rapport suggère également une amélioration de l'ouïe en remplaçant des os de l'oreille moyenneoreille moyenne et la cochlée par des implants. Les soldats obtiendraient ainsi non seulement la capacité d'entendre des sons très bas, mais également une protection contre les sons trop forts. Les implants pourront également capter les infrasons et les ultrasonsultrasons. De plus, ils pourraient se connecter à des appareils externes pour servir de dispositifs de communications secrets. Là encore, ces implants ne seraient destinés qu'à des soldats ayant perdu l'usage de leurs oreilles, mais des avancées technologiques pourraient rendre ce genre d'implant accessible à tous d'ici 2050.
Des implants pour une forme de télépathie
Le dernier des quatre implants concerne directement le cerveau. Il pourrait s'agir d'un système non-invasifinvasif, avec des électrodes placées sur la tête, ou directement d'implants cérébraux qui offrent une meilleure précision, et permettrait à un opérateur de contrôler directement les différents équipements comme des drones ou des armes. Ces implants seraient bidirectionnels, envoyant des données directement au cerveau de l'opérateur. Il recevrait ainsi non seulement un retour des appareils contrôlés, mais également d'autres soldats, permettant une meilleure communication et une meilleure organisation sur le champ de bataille.
Outre l'aspect technique de ces avancées, les chercheurs devront également étudier les conséquences, et notamment la réintégration des soldats augmentés dans la société civile qui ne pourront pas garder les implants militaires. Ils ont déjà nommé la condition « post-enhancement distress syndromesyndrome », ou syndrome de détresse post-augmentation (PEDS) qui décrit un sentiment d'infériorité, de manque ou de dépression suite à la perte de leurs améliorations cybernétiques.
Ce qu’il faut
retenir
- L'armée américaine publie un rapport sur le soldat du futur.
- Quatre axes sont envisagés pour l'utilisation d'implants.
- Les militaires devront se séparer de ces implants lors de leur retour dans la vie civile.