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Amende record pour les accords secrets des opérateurs mobiles
Le Conseil, lui-même, et l'association de défense des consommateurs UFC Que Choisir sont à l'origine de la saisine déposée à la suite de révélations du Canard Enchaîné et du Parisien. Les deux journaux ont dévoilé cet été les soupçons de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) concernant d'éventuels "accords secrets" passés entre les trois opérateurs.
L'entente a été reconnue comme telle par le Conseil de la concurrence qui indique dans sa décision n°05-D-65 du 30 novembre 2005 : "Orange France, SFR et Bouygues Télécom ont enfreint les dispositions de l'article L. 420-1 du code de commerce et de l'article 81 du traité CE
." La sanction pécuniaire infligée à Orange France (groupe France Télécom), leader du marché, a été fixée à 256 millions d'euros, celle de SFR (Vivendi Universal) à 220 millions d'euros et celle de Bouygues Télécom à 58 millions d'euros.
Ces chiffres sont impressionnants. Avant ce verdict, l'amende la plus lourde prononcée par l'institution, 80 millions d'euros, a été imposée à France Télécom pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché de gros de l'accès Internet haut débitdébit.
Le groupe a fait appel et sa filiale mobilemobile fera de même. Dans un communiqué daté du 1er décembre 2005, Orange déclare "contester la sanction infondée et gravement disproportionnée prise à l'encontre du secteur de la téléphonie mobile en France
." SFR, lui aussi, fera appel. Le second opérateur mobile français "conteste vigoureusement l'existence d'une quelconque entente entre les opérateurs sur leurs parts de marché
." Bouygues Telecom leur emboîtera probablement le pas...
L'UFC-Que Choisir a indiqué qu'elle inviterait les consommateurs à demander des dommages et intérêts aux opérateurs.