Le 19 septembre, à Munich, le fabricant chinois dévoilera les Mate 30 et Mate 30 Pro, deux smartphones livrés sans services Google, mais avec une version épurée d’Android. La faute à l'embargo imposé par les États-Unis.
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C'est la rentrée et les plus grands fabricants de smartphones vont dégainer, tour à tour, leurs nouveaux modèles. Du côté de Huawei, il s'agira des Mate 30 et Mate 30 Pro, deux modèles pas comme les autres puisqu'ils seront les premiers livrés sans accès à GoogleGoogle Play, ni intégration des habituels services Google.
C'est la conséquence de la guerre commerciale entre les États-Unis et les fabricants chinois, et même si Huawei bénéficie d'un sursis jusqu'à la mi-novembre, Reuters révèle que Google n'a pas accordé de licence au fabricant pour ces nouveaux smartphones qui seront dévoilés le 19 septembre en Allemagne.
Le teaser pour le Huawei Mate 30 fait la part belle à l'optique Leica. © Huawei
Les « bidouilleurs » pourront ajouter les services Google...
Ce qui signifie donc qu'en l'état, ils seront livrés a priori avec un Android nu (AndroidAndroid Open Source Project), et des applicationsapplications alternatives à Google. En Chine, ce n'est pas un souci car on a l'habitude de ne pas utiliser les services Google. En revanche, en Europe, voire aux États-Unis, ce sera un vrai problème et ça pourrait clairement freiner les acheteurs.
Cependant, le P-D.G. de Huawei a expliqué à l’IFA qu'il serait possible d'installer manuellement les applications Google et que ce serait même « plutôt facile ». Rien n'empêche les utilisateurs de le faire, même s'il faudra sans doute « bidouiller » en téléchargeant le code même des applications pour ensuite les installer. Les plus malins ont l'habitude de le faire. Pour le grand public, ce sera sans doute un frein.
Huawei dévoile HarmonyOS, le remplaçant d'Android
Lors d'une conférence en Chine, Huawei a présenté son système d'exploitation pour mobiles. Baptisé HarmonyOS, il pourrait remplacer, à terme, Android sur l'ensemble des smartphones de la marque.
Publié le 09/08/2019 par Fabrice Auclert
C'est désormais officiel. Lors d'une conférence tenue en Chine ce matin, Huawei a dévoilé son système d’exploitation pour mobile. Connu jusqu'alors sous le nom de HongMeng, l'OS s'appelle en réalité HarmonyOS. Un nom qui a été choisi pour montrer au monde entier que le constructeur cherche l'harmonie, plutôt que la discorde alors qu'il est banni aux États-Unis, car soupçonné d'espionnage. L'arrivée de cet OS intervient alors que d'ici trois mois, Google ne devrait plus pouvoir fournir Android au constructeur chinois en raison des sanctions américaines prises à son encontre.
Tout comme Android, HarmonyOS sera disponible en open source et pourra donc être utilisé sur n'importe quelle marque de smartphone. Pour le coup, les sanctions américaines pourraient bien faire du mal à Google, surtout sur le marché chinois. L'OS qui était prévu à l'origine pour animer les objets connectés (IoTIoT) sera en réalité un système d'exploitation unifié. Il fonctionnera aussi bien pour les smartphones, les montres que les enceintes, ou encore les TV connectées.
Compatible avec les applications Android
Alors qu'il souhaite conserver son partenariat avec Android, si les sanctions à son encontre ne faiblissent pas, Huawei a annoncé qu'il serait contraint de déployer HarmonyOS sur l'ensemble de ses mobiles. Contrairement à Android, l'OS ne repose pas sur un noyau Linux, mais sur un micro-kernel inédit. Avec cette base, l'OS devrait consommer bien moins de mémoire vivemémoire vive qu'Android selon Huawei.
Reste la problématique vitale des applications. Toujours selon la marque, l'OS sera compatible avec l'ensemble des applications en JavaJava, JavaScript HTML5, C et C++, ou encore Kotlin. Mais surtout, Huawei a précisé que les applications Android seront également supportées. Le seul bémol, c'est qu'il ne sera pas possible de passer par le Play StoreStore pour les installer.
Dans un premier temps HarmonyOS devrait faire ses premières armes, cette année, sur un téléviseur de la filiale Honor, pour débarquer ensuite sur l'ensemble des objets connectés produits par le constructeur.
Privé d'Android, Huawei compte sortir son propre OS HongMeng très bientôt
Par Fabrice Auclert, p
De nouvelles fuites en provenance de la Chine suggèrent une présentation officielle du nouveau OS mobile de Huawei le 9 août, et le lancement du premier smartphone intégrant HongMeng OS en fin d'année.
Depuis le décret Trump ajoutant Huawei à la liste de sociétés étrangères à risque, sous embargo, le constructeur chinois a perdu sa licence Android. De nombreuses rumeurs circulent sur un éventuel système d'exploitation mobile maison, appelé HongMeng OS. De nouvelles fuites en provenance de la Chine ont permis d'en apprendre un peu plus.
Huawei devrait présenter son alternative à Android le 9 août lors de sa Developer Conference en Chine. Selon le site 36kr.com, le grand public devrait bientôt pouvoir découvrir HongMeng OS, qui sera intégré aux nouveaux téléviseurs connectés de la filiale Honor. Leur sortie est prévue pour le 10 août. Ce même OS devrait à l'avenir équiper des voitures autonomes, des services médicaux à distance et des contrôleurs industriels.
Un système plus adapté à l’intelligence artificielle
HongMeng OS était à l'origine destiné aux objets connectés (IoT), mais la perte de la licence Android a obligé la firme à revoir ses projets. Selon ces nouvelles fuites, Huawei prévoit de lancer son premier smartphone embarquant HongMeng OS au quatrième trimestre 2019. Les détails du mobile et de son OS sont encore inconnus, mais pour attirer les développeurs, le constructeur compterait le lancer au tarif de 2.000 yuans (environ 254 euros).
Selon les mêmes sources, HongMeng OS n'utilise pas un noyau Linux comme d'Android. Il ressemble davantage à Fushia OS de Google, basé sur un micronoyau capable de s'adapter plus facilement à différentes plateformes, comme les objets connectés ou les appareils industriels, ou encore l'intelligence artificielle.
Google retire sa licence Android à Huawei
Par Fabrice Auclert, p
Après le décret signé par l'administration Trump interdisant aux sociétés américaines d'entretenir des relations commerciales avec des sociétés étrangères « à risque », Google mais aussi IntelIntel et Qualcomm ont décidé de rompre leurs liens avec le fabricant chinois.
Alors même que Huawei vient de s'emparer de la 2e place au classement mondial des ventes de smartphone et que le P30 est considéré comme le meilleur photophone du marché, c'est un véritable coup de tonnerretonnerre qui s'est abattu sur le fabricant chinois. Coup sur coup, Google, Intel et Qualcomm ont annoncé qu'ils mettaient un terme à leurs relations commerciales avec Huawei, mais aussi sa filiale Honor.
Pourquoi ces trois géants de l'informatique ? Parce qu'ils sont américains, et qu'ils se plient au décret publié par le gouvernement américain qui interdit aux entreprises américaines de commercer avec des entreprises étrangères jugées « à risque ». Un décret qui vise essentiellement Huawei et ZTE dont le matériel réseau installé à l'étranger, aux États-Unis, en Europe ou encore en Australie, serait utilisé par la Chine pour espionner.
Concrètement, que signifie ce divorce ? D'abord, que Google n'accordera plus de licence Android à Huawei et Honor, et que les smartphones des deux marques ne pourront plus installer d'applications Google, ni proposer de télécharger des applications depuis le Play Store. En clair, Huawei et Honor sont privés de système d'exploitation ! Et de processeurs et de composants puisque Qualcomm et Intel suivent le mouvementmouvement.
Les modèles déjà commercialisés seront-ils épargnés ?
Qu'en est-il pour ceux qui possèdent aujourd'hui des smartphones Huawei comme le P20 ou le P30 ? Leur téléphone n'est pas concerné par cette mesure, et c'est le cas pour tous les smartphones vendus avant cette interdiction. En revanche, ne comptez pas sur la prochaine version d’Android, ni sur les mises à jour de sécurité !
Est-ce pour autant la mort de Huawei et de Honor ? En dehors de la Chine, il sera compliqué d'exister sans Android. Mais le géant chinois a dans ses cartons son propre système d’exploitation et il peut toujours utiliser la version publique d'Android. Le problème est qu'il est compliqué aujourd'hui de survivre sans les applications Google que sont Chrome, Gmail ou encore Maps. Sauf en Chine où Google est absent...
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