Elles étaient parties, le salon devait finir enterré… Finalement, les voici revenues deux ans plus tard pour un Mondial 2024 étonnamment dynamique. Les marques du groupe Volkswagen sont venues en force présenter leurs nouveautés et elles sont nombreuses. L’occasion pour Futura d’évoquer avec le patron du groupe en France de sa vision de la voiture du futur.


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    Lors de la dernière édition du Mondial de l’auto, hormis les constructeurs français et en premier lieu Renault, seules les marques chinoises de mobilité électrique avaient investi le parc des expositions de Paris. Aujourd'hui, le Mondial de l'Auto 2024 renaît grâce à l'essor du véhicule électrique, et un grand groupe comme Volkswagen ne pouvait pas faire l'impasse sur ce terrain de jeu où les marques chinoises se précipitent. Avec ses marques Skoda, Audi et surtout VW, il faut également noter que les nouveautés sont nombreuses sur les stands du groupe.

    Chez Volkswagen, le « Tayron », qui remplace le « Tiguan Allspace », est au centre des attentions. Avec sa capacité de sept places, le SUVSUV se positionne en concurrent direct du Peugeot 5008. Le véhicule, long de 4,74 mètres pour 2,79 de large, se décline en version hybridehybride rechargeable avec une autonomie en 100 % électrique d'environ 100 kilomètres.

    Une Golf GTi électrique ?

    Mais pour le futur, c'est sur le « ID GTi Concept » que mise Volkswagen. Une sorte de néo-rétro de la célèbre Golf GTI à l'instar de de ce qu'a fait Renault avec sa R5 et R4. Mais la grande différence, c'est que de son côté VW n'a jamais arrêté de produire des Golf.... Il n'est évidemment plus question d’injection avec une auto 100 % électrique, mais d'un « i », comme « intelligenceintelligence ». Reste que le célèbre acronyme fait immédiatement penser à l'esprit de la célèbre Golf de la marque. Un mix entre la citadine et la sportivité autrement dit. Le concept reprend les attributs sportifs caractéristiques de la Golf GTI. Dotée de cinq portesportes, cette sportive électrique est longue de 4,10 mètres pour 1,84 mètre de large et 1,5 mètre de hauteur. Il s'agit pour le moment d'un concept, mais il apparaît suffisamment séduisant pour qu'on souhaite le voir commercialisé.

    Par ailleurs, en tout, Volkswagen prévoit de lancer huit nouveaux modèles électriques d'ici à 2027. La marque a également profité de l'occasion pour présenter l'« ID.3 Pure », une auto dotée de 388 kilomètres d'autonomie et vendue 27 900 euros, après bonus écologique.

    L’ID GTi dévoilé sur le stand de Volkswagen préfigure ce que sera la future Golf électrique. © VW
    L’ID GTi dévoilé sur le stand de Volkswagen préfigure ce que sera la future Golf électrique. © VW

    Le SUV Q6 e-tron chez Audi

    Audi fait partie des marques du groupe de retour sur le Mondial de l'Auto. La marque y montre son Q6 e-tron électrique doté de 639 kilomètres d'autonomie. Il se décline avec quatre motorisations allant de 251 ch à 387 ch en version quattro et culminant même à 489 ch pour le modèle SQ6. Ce gros SUV est spacieux et peut accueillir un volumevolume de 1 529 litres, une fois la banquette repliée. La marque présente aussi ses nouveaux l'« A5 thermique », l'« A6 électrique » et le « Q5 thermique ». Par ailleurs, Skoda, autre marque du groupe, présente l'« Elroq », un SUV compact 100 % électrique de 4,49 mètres de long.

    À l'occasion de ce retour en force du groupe sur le Mondial de l'Auto, Futura a rencontré Xavier Chardon, CEO pour la France. Il nous a livré la vision de Volkswagen sur l'automobileautomobile du futur.

    Futura : Vous n’étiez pas présent en 2022 lors du Mondial de l’Auto. Depuis, les marques chinoises se sont imposées dans le domaine de l’automobile électrique. Est-ce une des raisons de votre présence ?

    Xavier Chardon : Si le groupe Volkswagen n'était pas présent, c'est notamment parce que le monde sortait de la pandémiepandémie du coronaviruscoronavirus et qu'après ces deux années difficiles, il n'y avait pas vraiment de grandes nouveautés avec un secteur plutôt en berne. Aujourd'hui, sur l'ensemble des stands, nous présentons une vingtaine de nouveautés. Et puis, ce salon est également devenu l'occasion de signer des contrats de vente avec les visiteurs.

    Pour ce qui est de l'offensive chinoise en matièrematière de véhicules électriques, ce n'est pas la première fois que les marques du groupe sont soumises à une concurrence émergente. Ce fut déjà le cas avec l'arrivée sur le marché des marques japonaises, puis coréennes. Mais à la différence des marques chinoises, nous disposons d'une image qui ne s'est pas construite en quelques années et des véhicules dont la réputation n'est plus à faire. Le groupe reste le premier constructeur automobile européen et pour ce qui est de l'électrique, nous avons alloué 122 milliards sur un investissement de 180 milliards d'euros à la recherche et au développement pour les cinq prochaines années. Cela passe aussi par la constructionconstruction de gigafactories avec notre filiale PowerCo pour produire les batteries de nos véhicules électriques. Ce montant colossal montre notre engagement dans la voie de l'électrification de nos gammes, sans pour autant renoncer, hors de l'Union européenne aux modèles thermiques qui représentent un gros marché, notamment aux États-Unis.

    Futura : Quelle est la vision du groupe pour la voiture du futur ?

    Xavier Chardon : Pour Volkswagen, le futur ne consistera pas uniquement de produire des véhicules électriques, mais de parvenir à décarboner au maximum leur production et leur impact environnemental sur la totalité de leur cycle de vie. Pour cela, nous comptons devenir 100 % neutre en émissionsémissions de CO2 pour notre production en Europe. Cela passe aussi par le réemploi de matériaux, autrement dit le recyclagerecyclage. Certains éléments et notamment les plastiquesplastiques de nos nouveaux véhicules sont, par exemple, constitués de matériaux provenant des bouteilles en plastique récupérées dans l'océan. Nous recyclons également les anciens modèles du groupe pour réintégrer dans les nouvelles productions. Cela passe aussi par l'emploi de cuir végétal pour les habillages et les sièges. La voiture du futur électrique doit également être accessible financièrement. C'est pour réduire le coût des véhicules électriques du groupe, qu'ils reposeront sur une plateforme unique baptisée SSP (Scalable Systems Platform)), elle reprend les atouts de la plateforme actuelle avec plus de modularité. Elle sera également prête pour évoluer vers la conduite autonome.

    Dans l'avenir, nous misons également sur les batteries solidessolides. Des batteries que nous produirons nous-mêmes. Nous assurerons également leur recyclage. Toutes les marques pourront en profiter. Les packspacks de batteries que nous produirons seront également standardisés afin de réduire les coûts de fabrication. Pour ce qui est du futur proche, un concept comme l'« ID GTi Concept » est un bon exemple de notre vision de l'évolution électrique.