Ehang à réalisé un vol d’essai avec une technologie de batterie de très haute densité. Celle-ci a permis à l’aéronef de rester en l’air un peu plus de 48 minutes. C’est presque le double par rapport à la technologie de batterie habituellement utilisée.


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    Il y a un an, Futura expliquait que le tout premier taxi volant avait obtenu sa certification permettant de le faire voler au milieu du trafic aérien en Chine. C'est l'autorité aéronautique chinoise, la CAAC (Civil Aviation Administration of China) qui avait accordé cette certification à Ehang après une longue série de tests en vol.

    Depuis, la firme a déjà livré plusieurs dizaines d'aéronefsaéronefs pour des opérateurs de tourisme proposant des visites aériennes à basse altitude. Ehang poursuit également ses développements technologiques pour augmenter l'autonomie de son taxi volant électrique. La société vient justement d’annoncer qu'elle a effectué le premier vol d'un eVTOL équipé d'une batterie à semi-conducteursemi-conducteur.

    C'est une première pour cette technologie qui permet de densifier l'énergieénergie à 500 Wh/kgkg. À l'époque de la certification de son aéronef, Ehang s'était associé avec le spécialiste des batteries Inx Energy Technology Company. L'objectif était justement de développer ce type de batterie pour eVTOL. Autrement appelé batterie solidesolide, la batterie à semi-conducteur utilise du lithiumlithium métallique comme anodeanode et de la céramiquecéramique d'oxyde comme électrolyte. Outre la densité énergétique obtenue, la batterie serait aussi capable de fonctionner sur une plage de températures allant de -40 à 150 °.

    Vidéo du vol inaugural du eVTOL d’Ehang avec sa nouvelle batterie solide. © Ehang

    La batterie, le nerf de la guerre de l’eVTOL

    Les autres atouts sont une inflammabilité réduite et une bonne stabilité thermiquestabilité thermique. Avec cette batterie, lors de l'essai, l'autonomie est montée à un peu plus de 48 minutes. C'est presque le double de ce que peut faire l'appareil avec sa batterie classique. Avec cette nouvelle capacité, Ehang considère que l'appareil peut s'ouvrir à d'autres missions, comme la lutte contre les incendies, par exemple. Le nouvel objectif consiste maintenant à pousser l'autonomie à une heure en 2025.

    Ehang n'est pas le seul à miser sur des batteries à haute densité. Futura avait relaté l'essai du géant de la batterie, CATL. Le Chinois avait affirmé avoir fait voler un avion de quatre tonnes sur une longue distance. Au niveau des eVTOL, il s'est même associé avec AutoFlight dont Futura avait pu voir le taxi volant Prosperity lors du salon du Bourget l'an passé. L'engin a pu parcourir 250 kilomètres avec ce type de batterie. Un record de distance pour un e-VTOL. C'est cette « guerre » des batteries qui devrait finir par populariser ces étranges engins volants et les ouvrir à un large éventail d'utilisations.