En 2021, le loueur Hertz crée l’événement en passant commande de 100 000 Tesla Model 3. Cette stratégie ne s’est pas montrée payante. Au contraire, l’entreprise subit les conséquences financières de ce choix audacieux.


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    Souhaitant initier une transition vers la voiture électrique dans le monde de la location de courte duréedurée, l'ancien P.-D.G. avait doté la flotte du loueur de 100 000 Tesla Model 3. Aujourd'hui, le groupe doit faire face à de lourdes pertes.

    La voiture électrique, à présent sur le devant de la scène, n'est pas une nouvelle invention. Au contraire, dès le début de l'automobileautomobile, le choix de la motorisation électrique a été envisagé. La technologie ne permettait pas à l'époque d'avoir une autonomie digne d'intérêt. Le moteur thermiquemoteur thermique a pris le pas dessus rapidement.

    De nombreuses marques ont tenté des décennies plus tard de revenir à la voiture électrique avec la Renault 5 électrique en 1972, première du nom, ou la BMW E1 en 1991. Là encore, le succès n'a pas été au rendez-vous. Finalement, même la Renault Zoé n'a réellement connu d'engouement qu'à la fin de sa carrière.

    Trop en avance sur leur temps, les Model 3 de Hertz n'ont pas conquis le public. © Tesla
    Trop en avance sur leur temps, les Model 3 de Hertz n'ont pas conquis le public. © Tesla

    Avec la voiture électrique, il faut bien choisir son moment

    HertzHertz a voulu initier un changement de mentalité et de paradigme dans le monde de la location automobile de courte durée en 2021. Cent mille TeslaTesla Model 3 rejoignent le parc du loueur. Cependant, il est difficile de louer ce genre de véhicule à un public non averti. Réticent ou ne sachant pas la recharger à temps, le public n'a pas été au rendez-vous. Ainsi, Hertz a décidé de revendre 20 000 Model 3 présentes dans sa flotte afin de les remplacer par des modèles thermiques plus populaires.

    Ce renouvellement anticipé a engendré des pertes pour l'enseigne. D'une part, Hertz accuse une baisse de son chiffre d'affaires de 3 % au second trimestre 2024. D'autre part, la perte financière s'élève à présent à 440 millions de dollars. Ce contre-braquage sera-t-il suffisant pour remettre l'entreprise sur les rails ? L'avenir nous le dira.