À Dubaï, les forces de police viennent d'accueillir le tout premier robot humanoïde qui sera déployé dans les centres commerciaux et les parcs d'attraction. Parlant neuf langues, il pourra converser avec les humains, mais dans des domaines plutôt restreints : leur permettre de signaler un délit et... payer leurs contraventions. Ceci n’est là, nous promet-on, que le début d’un projet bien plus ambitieux.

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    La police de Dubaï (Émirats arabes unis) vient d'accueillir un nouveau membre parmi ses troupes. Il s'agit d'un robot policierpolicier humanoïde, le premier du genre à entrer en service actif sur la planète. Ce Robocop, qui mesure 1,70 mètre pour 100 kilogrammeskilogrammes, se déplace sur roues grâce à un système de navigation autonome. Il peut saluer et converser en neuf langues mais aussi détecter les émotions sur les visages et reconnaître des gestes des mains à 1,5 mètre de distance.

    Pour créer ce robot, la police de Dubaï a fait appel à la société espagnole Pal Robotics. C'est elle qui est à l'origine du robot humanoïderobot humanoïde super-bricoleur Pyrène, codéveloppé avec les roboticiens du LAAS CNRS. La base technologique est donc la même, mais la version Robocop a été adaptée avec des fonctions plus spécifiques. Muni d'une tablette tactiletablette tactile insérée au niveau de son torse, le robot permettra notamment de régler des contraventions, de signaler un délit et d'entrer en contact avec des forces de police en cas de problème. Et comme on pouvait s'en douter, ses yeuxyeux-caméras peuvent filmer et transmettre en direct tout ce qu'il se passe.

    Dubaï veut créer un robot policier capable de faire le même travail qu’un humain, ce qui soulève de nombreuses questions sur les limites et les risques d'une telle expérience. © Dubai Media Office

    Dubaï veut créer un robot policier capable de faire le même travail qu’un humain, ce qui soulève de nombreuses questions sur les limites et les risques d'une telle expérience. © Dubai Media Office

    Dubaï veut un commissariat 100 % Robocop en 2030

    Selon les explications fournies à CNN par le brigadier Khalid Nasser Alrazooqi, directeur général du département des objets intelligents pour la police de Dubaï, l'intelligence artificielle Watson d'IBMIBM ainsi que GoogleGoogle sont impliqués dans le développement de ce Robocop. Dans un premier temps, ce robot policier sera déployé dans des centres commerciaux et des parcs d'attraction avant d'intégrer des commissariats de police où il fera office de réceptionniste.

    Mais tout ceci n'est qu'un début. En effet, à terme, Dubaï veut se doter d'un robot capable de faire le même travail qu'un officier de police humain. Un premier prototype fonctionnel pourrait être dévoilé à l'occasion de l'exposition universelle qui se tiendra dans la ville en 2020.« En 2030, nous aurons le premier commissariat de police qui ne nécessitera aucun employé humain », a assuré le brigadier Alrazooqi. Cela supposerait donc que de tels robots policiers soient capables d'interpeller et de détenir des personnes ayant commis une infraction ou un crime.

    Une perspective qui soulève d'importantes questions éthiques mais interroge aussi sur la manière de déterminer la responsabilité en cas d'erreur de la machine. Créer une intelligence artificielle à la fois assez autonome pour pouvoir décider de représailles adaptées envers une personne menaçante et suffisamment encadrée pour éviter les bavures est un défi extrêmement complexe et risqué. En pourra toujours se rassurer en sachant que Dubaï ne prévoit pas d'armer ses futurs robots policiers. Mais la question se posera forcément tôt ou tard...