Une équipe de chercheurs américains a transformé des araignées mortes en pinces robotiques très délicates. Une approche, baptisée nécrobotique, qui pourrait être utilisée pour créer des robots mous biodégradables.
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Voici le pire cauchemar des arachnophobes : des araignéesaraignées mortes transformées en robots. Cette idée effroyable est l'œuvre d'une équipe de chercheurs de l'université Rice aux États-Unis. Ils ont réussi à transformer des arachnidesarachnides en pinces pour attraper délicatement de petits objets et ont baptisé cette approche la « nécrobotique » dans un article publié dans la revue Advanced Science.
Les araignées sont particulièrement adaptées à la nécrobotique car elles n'ont pas de muscles pour déplier leurs pattes, et utilisent à la place un système de pressionpression hydraulique. C'est la raison pour laquelle elles se recroquevillent une fois mortes, car l'organe qui fournit la pression hydraulique cesse de fonctionner.
Les araignées mortes transformées en « nécrobots ». (En anglais, activez la traduction automatique des sous-titres.) © Université Rice
Un nouveau champ de recherche pour la robotique molle ?
Les chercheurs ont utilisé une araignée-loup. Pour activer les pattes, ils ont inséré une aiguille dans le céphalothorax, et ont scellé le trou avec de la colle. Une légère pression sur une seringue suffit ensuite à faire déplier les pattes. Ils ont réussi à utiliser l'araignée morte pour soulever un petit composant électronique, une petite boule et elle peut même soulever une araignée de la même taille qu'elle. Les scientifiques ont calculé qu'elle peut exercer une force de 0,35 millinewton.
Les araignées étant biodégradablesbiodégradables, cette expérience pourrait être utilisée dans le domaine de la robotique molle pour créer des robots plus écologiques. Le corps de l'araignée commence toutefois à se dégrader après deux jours ou 1 000 cycles d'utilisation. Les chercheurs pensent que c'est dû à la déshydratationdéshydratation des joints et ont enrobé les araignées avec de la cire d'abeille. Au bout de 10 jours, ils ont mesuré une perte de massemasse 17 fois moins importante. Les scientifiques comptent poursuivre leurs recherches avec différents types d'enrobage, ainsi que l'utilisation d'un système hydraulique basé sur l'hémolymphehémolymphe, autrement dit le liquideliquide circulatoire analogue au sang.