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En mars dernier, lors d'une expérience réalisée par un chercheur de l'Université Brown, le curseur d'un écran d'ordinateur a pu être déplacé par les seuls signaux neuronaux d'un singe dont le cerveaucerveau y était connecté. Dans un article publié par le mensuel Nature, des chercheurs du State University of New York Downstate Medical Center de Brooklyn annoncent la création d'un "ratbot", c'est-à-dire d'un rat robotisé, par l'implantation de trois électrodesélectrodes dans le cerveau de l'animal. Deux électrodes insérées dans le cortexcortex somatosensoriel permettent de lui transmettre l'ordre de se tourner, la troisième, connectée au faisceau médian du télencéphale, le récompensant en lui procurant du plaisir par une stimulus électronique.
L'animal est parvenu ainsi à se déplacer dans un labyrinthe tridimensionnel très complexe. Ce projet est financé conjointement par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) et les National Institutes of Health (NIH). Ces derniers ont demandé douze millions de dollars de crédits en 2003 pour ce projet baptisé "Brain Machine Interface". Pour l'heure, si les chercheurs restent réticents quant à des développements éventuels dans le cadre d'applicationsapplications à l'homme, ils soulignent l'extraordinaire potentiel de ces expériences qui, à terme, pourraient aider des personnes paralysées à retrouver une certaine autonomie. Ces progrès impliquent notamment de mieux étudier l'encapsulation, un phénomène qui entraîne les tissus du cerveau à recouvrir les électrodes, empêchant ainsi l'efficacité de ces dernières.