Un groupe de chercheurs de chez Facebook a créé une copie du réseau social peuplée uniquement de robots. Ces utilisateurs virtuels simulent différents comportements, comme les trolls et les fraudeurs, afin de découvrir les bugs du site.


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    Facebook doit être constamment à l'affût de fraudeurs et autres personnes mal intentionnées qui profitent de la moindre faille dans son système. Pour l'aider à mieux sécuriser son code et découvrir des effets inattendus des mises à jour, la firme a créé un réseau social parallèle peuplé de robotsrobots baptisé « Web-Enabled Simulation » (WES).

    Jusqu'à présent, FacebookFacebook utilisait une simulation purement virtuelle du site appelée Sapienz. Avec WES, les chercheurs se sont appuyés sur l'infrastructure réelle du site constitué de centaines de millions de lignes de code. Ils ont ainsi constitué un réseau de profils gérés par des robots, certains programmés pour se comporter comme de simples utilisateurs, d'autres pour agir comme des escrocs ou des trolls.

    L’intelligence artificielle utilisée pour découvrir les bugs du site

    Cette recherche s'appuie sur l'apprentissage automatique et notamment l’intelligence artificielle développée pour les jeux. Les chercheurs étudient les interactions entre ces utilisateurs virtuels, qui utilisent les mêmes processus que de vrais utilisateurs pour aimer, partager et s'ajouter en tant qu'amis. Leur but est de détecter les dysfonctionnements, par exemple si un robot a soudainement accès à beaucoup plus de données après une mise à jour du site.

    Certains de ces robots fonctionnent en lecture seule, et pourraient donc accéder à la version réelle du réseau social sans risque. Pour les autres, les chercheurs soulignent qu'ils prennent un soin tout particulier pour les isoler des utilisateurs humains afin de ne pas risquer d'interaction inattendue.