Comme il l’avait promis après la tuerie de Christchurch, Facebook a décidé de renforcer les mesures contre la diffusion et le partage en direct d’images violentes. L'outil Facebook Live sera interdit aux personnes qui enfreignent les règles de sécurité du réseau social.


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    « Cela a été un acte horrible, tragique pour la Nouvelle-Zélande et pour le monde entier, qui nous a tous choqués. Et face à cette diffusiondiffusion de cette vidéo - 17 minutes c'est bien trop, trente secondes c'est trop, une seconde c'est trop. Bien sûr qu'il faut prendre des décisions. » Le président de FacebookFacebook France, Laurent Solly a confirmé ce matin, au micro de France Info, que le réseau social avait pris des mesures pour éviter qu'une vidéo comme celle du massacre de Christchurch soit à nouveau filmée en direct, puis partagée sur son réseau.

    Première décision forte : l'outil Facebook Live pourra désormais être suspendu pour ceux qui « auraient enfreint nos règles les plus sensibles et les plus strictes de sécurité », poursuit Laurent Solly. Concrètement, quelqu'un qui avait déjà posté ou partagé une image ou une vidéo violente, ou qui est abonné à une page qui a déjà reçu des avertissements, ne pourra plus utiliser Facebook Live.

    Trois universités chargées de créer un outil intelligent de censure

    Sur le blog Facebook, un dirigeant du réseau social parle d'un blocage et non d'une interdiction définitive pour ceux qui seraient liés à des « organisations et individus dangereux » comme c'était le cas du terroriste en Nouvelle-Zélande.

    Autre mesure prise par Facebook, là encore liée à la tuerie de Christchurch : la chasse aux images manipulées et aux montages d'images interdites. Même si Facebook avait bloqué la vidéo du terroriste, il était encore possible d'en trouver des extraits au milieu d'autres vidéos. Pour pouvoir les identifier, Facebook a demandé aux chercheurs et aux ingénieurs des universités de Maryland, Cornell et Berkeley de mettre en place des outils pour détecter le contenu violent et répréhensible caché dans des images, des vidéo et même des sons. L'intelligence artificielle sera sans doute au cœur de ces systèmes de détection pour permettre, le plus rapidement possible, de censurer du contenu.

    Selon Laurent Solly, un tel outil aurait empêché le terroriste de diffuser en direct sa tuerie. © France Info, Dailymotion