Neurable, une jeune pousse nord-américaine, vient de présenter le tout premier jeu vidéo en réalité virtuelle contrôlé uniquement à l'aide d'une interface neuronale directe et d'un casque HTC Vive spécialement adapté.

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    Dans le domaine des nouvelles technologies, la création d'interfaces adaptées a accompagné les principales révolutions, que ce soit l'interface graphique et la souris pour l'ordinateur ou l'écran tactile pour les smartphones. Annoncées comme les outils de demain, la réalité virtuelle et la réalité augmentée n'ont pas encore trouvé ce graal qui les rendra accessibles à un large public.

    Si les casques de réalité virtuelle et augmentée type HTC Vive, Oculus Rift, Gear VR ou HoloLensHoloLens contribuent à populariser ces technologies, les interfaces de contrôle pour se déplacer dans ces universunivers, manipuler les objets et accomplir des actions sont encore balbutiantes. La plupart des solutions reposent sur l'utilisation de manettes, de gants ou de costumes à retour haptique qui permettent de sentir un objet virtuel voire d'éprouver des effets physiquesphysiques comme un coup de poing. Des équipements qui viennent s'ajouter au casque déjà encombrant et demandent une mise en œuvre peu commode. Et si notre cerveaucerveau était l'interface idéale pour naviguer dans les univers virtuels ?

    C'est le pari que fait Neurable. Cette jeune entreprise innovante a présenté lors de la conférence Siggraph le tout premier jeu vidéo en réalité virtuelle contrôlé par l'activité cérébrale via une interface neuronale directe. Intitulé Awakening, il a été codéveloppé avec l'éditeur espagnol eStudiofuture et s'utilise avec un casque HTC Vive muni d'électrodesélectrodes. Le jeu s'inspire de la série Stranger Things : un enfant doté de pouvoirs télékinésiques prisonnier d'un laboratoire doit s'échapper en manipulant des objets, en déviant des tirs de laserlaser et en combattant des robots, le tout sans manette de jeu.


    Cette vidéo de démonstration tournée par le site UploadVR lors de la conférence Siggraph montre la phase de calibrage de l’interface neuronale directe qui permet de contrôler objets virtuels à la seule aide de l’activité cérébrale associée à la pensée d’une action. © UploadVR

    Neurable veut créer une « souris cérébrale »

    Le joueur déclenche une action en focalisant son attention sur un objet. Dans un entretien avec le site IEEE Spectrum, Ramses Alcaide, le PDG de Neurable, a expliqué comment fonctionne sa technologie. Contrairement aux autres systèmes EEGEEG (l'électroencéphalographie), l'interface neuronale ne détecte pas les ondes cérébrales associées à un état de concentration ou de relaxation mais s'appuie sur ce l'on appelle le potentiel évoqué. Il s'agit d'un signal plus précis qui se produit lorsque le cerveau répond à une stimulationstimulation, par exemple une image ou un son.

    Le cœur de la technologie se situe au niveau de l'interface neuronale et de l'algorithme d'apprentissage profondapprentissage profond qui interprète ces informations. Plongé dans l'univers virtuel d'Awakening, le joueur voit des objets animés. Dès qu'il focalise son regard sur l'un d'eux et pense à une action, par exemple « prendre », l'interaction s'accomplit. Pour capter ce signal, il faut que les électrodes soient disposées sur des zones spécifiques.

    Neurable a remplacé le serre-tête d'un casque Vive par un dispositif qui maintient sept électrodes, principalement au niveau de la partie arrière du crânecrâne. La start-upstart-up précise que le dispositif peut très bien être adapté pour d'autres modèles comme l'Oculus Rift ou les lunettes HoloLens de MicrosoftMicrosoft.

    Neurable a l'intention de commercialiser Awakening dans le courant de l'année prochaine auprès des salles de jeux vidéojeux vidéo. Elle propose également un kit de développement (SDK) compatible avec le moteur de jeu Unity afin que les créateurs puissent intégrer le contrôle par interface neuronale dans leurs titres. À terme, l'entreprise espère faire de sa solution une interface utilisateurinterface utilisateur généraliste qui soit la « souris cérébrale » de la réalité virtuelle.