Pour réduire la dépendance technologique des États-Unis et notamment celle de Google avec l’hégémonie de son moteur de recherche, Qwant et Ecosia se rassemblent pour créer un tout nouveau moteur de recherche européen.
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Mêler la confidentialité des données et l'écologieécologie, c'est ce que proposent les deux moteurs de recherche Qwant et Ecosia. Le premier est français et le second allemand, basé à Berlin. Ils se sont rassemblés pour s'attaquer au monopole de GoogleGoogle avec son moteur de recherche. Leur projet commun est baptisé European Search Perspective (EUSP). Il vise à réduire la dépendance aux États-Unis en matièrematière de « tech » et à proposer des résultats de recherche « améliorés » en français et en allemand.
Largement subventionné par le gouvernement français pour se développer et parvenir à l'implanterimplanter, Qwant axe son moteur de recherche sur la confidentialité des données en promettant de ne pas suivre les utilisateurs ni de revendre leurs données personnelles. Ecosia, de son côté, s'engage à planter un arbrearbre pour 50 recherches.
Mais, pour les deux sociétés, comme pour d'autres moteurs de recherche alternatifs, créer une base d'indexation et des algorithmes pouvant concurrencer Google restait jusqu'à maintenant un vœu pieux. D'ailleurs, Qwant exploite toujours la base d'indexation du moteur de recherche de MicrosoftMicrosoft Bing et Ecosia mélange celle de Google et celle de Bing pour extraire des résultats que ses algorithmes jugent pertinents.
Réduire la dépendance aux technologies américaines
La décision de créer un index de recherche européen est une véritable révolution, même s'il va être difficile de concurrencer Google. Elle provient de deux facteurs. D'abord, Microsoft pourrait bien décider d'augmenter les tarifs d'accès à son API de recherche Bing. De quoi « mettre en péril l'activité de Qwant », selon l'aveu même du patron de la société lors d'une interview à CNBC. C'est aussi l'arrivée d'une nouvelle réglementation européenne qui incite les deux partenaires à mener ce développement. Elle oblige Google à partager ses données utiles pour former un modèle de recherche. Une obligation qui contraint également Qwant et Ecosia à faire de même. Alors autant s'associer pour y parvenir.
Ce partenariat qui vise à rendre moins dépendant les Européens face à la technologie américaine prend tout son sens avec l'élection récente de Donald Trump aux États-Unis. Le futur président américain pourrait bien être source de tensions supplémentaires dans le domaine de la tech, notamment en ce qui concerne le développement des IAIA, qu'il souhaite débrider.
Si le moteur de recherche commun partira de zéro selon les deux entreprises, cela reste sans doute le meilleur moment de se lancer. L'IA commence tout juste à révolutionner l'utilisation des moteurs de recherche en s'y invitant progressivement. Une évolution qui n'épargne d'ailleurs pas Google, dont les parts sont depuis peu grignotées par l'arrivée de ChatGPT pour assister la recherche d'informations.