Google vient de lancer Allo. Cette application de messagerie pour smartphones entend se distinguer de ses concurrents grâce à ses fonctionnalités d'intelligence artificielle.
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Depuis le 21 septembre 2016, l'applicationapplication de messageriemessagerie Allo de Google est disponible (pas encore en France) pour les téléphones fonctionnant avec les systèmes AndroidAndroid (GoogleGoogle) et iOSiOS (AppleApple). « Google Allo peut vous aider à anticiper, à trouver des infos, à vous exprimer plus aisément dans vos conversations. Et plus vous l'utilisez, plus il s'améliore avec le temps », est-il expliqué sur le blog de Google.
L'entreprise met en avant des fonctionnalités « intelligentes » offertes par son application : elle propose à l'avance des réponses à un message, en fonction du contexte et du stylestyle de conversation de l'utilisateur, par exemple s'il est adepte des emojis. Elle sait aussi reconnaître le contenu d'une photo et proposer des remarques adaptées. Allo permet en outre d'accéder à Google AssistantGoogle Assistant, l'assistant virtuel de Google, pour exécuter rapidement certaines tâches.
En outre, comme d'autres applications de messagerie populaires, elle permet de jouer sur la taille des emojis, et d'enrichir les messages avec des « autocollants » (stickersstickers) et autres gribouillis pour personnaliser les conversations.
Aperçu des fonctionnalités de la messagerie pour smartphones Allo de Google. © Google
Un marché déjà saturé
Allo a été dévoilée en mai par Google, en même temps qu'une autre application d'appels vidéo sur mobilemobile, Google Duo, mise en service en août. Son lancement intervient sur un marché où on ne compte déjà plus les applications de messagerie, et devra lutter pour se faire une place face à des poids lourds comme Snapchat, ou encore Whatsapp et Messenger de FacebookFacebook. Apple a lui aussi musclé sa propre application de messagerie pour rattraper son retard sur ses rivaux avec la sortie d'iOS 10.
WhatsAppWhatsApp, acquis par Facebook en 2014 pour 18 milliards d'euros, compte déjà plus d'un milliard d'utilisateurs, tout comme Facebook MessengerMessenger. Les autres acteurs du marché sont SnapchatSnapchat, Skype, WeChat, Viber, Line, Kik et TelegramTelegram. Google a déjà essayé de s'y implanterimplanter avec une précédente application, Hangouts, mais sans beaucoup de succès.
Inquiétudes quant à la confidentialité des données
Allo a également suscité des mises en garde concernant la protection des données personnelles de ses utilisateurs. « Ne l'utilisez pas » a ainsi lancé Edward Snowden, lanceurlanceur d'alertes et ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Google a répondu à ces inquiétudes en mettant en avant la fonction « Incognito » et en rappelant que les communications seront chiffrées.
Mais Google conservera les messages sur ses serveurs informatiques et ils seront en conséquence potentiellement accessibles par les autorités. « Google a préféré que tous les messages puissent être accessibles aux autorités pour améliorer les fonctions de réponse automatique », juge Christopher Soghioan de l'Association pour les libertés civiques américaine (ACLU).
À ces critiques, Google répond que « nous avons donné aux utilisateurs la transparencetransparence et le contrôle nécessaires sur leurs données », selon un communiqué adressé à l'AFP. « Notre approche est simple, vos conversations sont stockées jusqu'à ce que vous décidiez de les supprimer et vous pouvez supprimer des messages individuels ou toutes les conversations. Nous offrons également l'option de discuter en mode incognito où les messages sont chiffrés de bout en bout et vous pouvez programmer la suppression des messages automatiquement sur votre appareil et sur celui de la personne avec qui vous discutez. »