Le programme Biosphere propose de tester chez soi des systèmes et pratiques low-tech pour expérimenter un futur durable et désirable dans lequel les humains vivent en symbiose avec les autres espèces vivantes.
au sommaire
« Une des raisons pour lesquelles on est venu faire cette expérience, c'est qu'on avait vraiment besoin de se construire une vision du futur qui nous excite, qui nous plaise vraiment. Les semaines ont passé, les mois ont passé et petit à petit cette vision du futur a commencé à prendre même si elle n'est pas encore hyper précise. On va repartir avec une espèceespèce de boule d'énergieénergie qui nous redonne complètement foi en l'humanité. Et on va arrêter de subir l'idée du futur des autres », témoignait Corentin de ChatelperronCorentin de Chatelperron à la fin de la seconde expérience du programme BiosphèreBiosphère.
Utile, accessible et durable
Cet « ingénieur, navigateur et aventurier français », comme le décrit Wikipedia, est passionné par l'ingéniosité déployée dans le monde pour répondre de façon utile, accessible et durable aux besoins de tout un chacun. Il a ainsi créé en 2014 le Low-tech Lab, une plateforme de documentation collaborative pour dénicher, tester et partager ces solutions avec le plus grand nombre afin de « donner à chacun l'envie et les moyens de vivre mieux avec moins ». En 2018, il lance le programme Biosphère pour les expérimenter grandeur nature. Après une première virée en Thaïlande, il se lance donc avec la designer belge Caroline Pultz pour 120 jours dans le désert mexicain en autosuffisance à s'adonner à la culture de champignonschampignons, de plantes et d'alguesalgues, à l'utilisation de l'énergie solaire, de matériaux biosourcés, de l'eau en circuit fermé.
La démarche low-tech en milieu urbain
En 2024, l'équipe s'attaque à un nouveau défi : appliquer la démarche low-tech à un milieu urbain dense, en région parisienne, à Boulogne-Billancourt. L'objectif est de concevoir un mode de vie qui ne produise pas de déchetsdéchets, divise par 10 la consommation d'eau, réponde aux objectifs 2050 de l'ONU pour les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre, et qui soit à la fois désirable et accessible à tous. Au cœur de l'expérience, un appartement futuriste low-tech, relié à un écosystèmeécosystème d'une vingtaine d'acteurs de différents domaines : élevage de larveslarves pour le recyclage des déchets organiques, culture de champignons et de jeunes pousses pour l'alimentation, production de biogazbiogaz pour la cuisine, supermarché collaboratif, ferme bio, etc.
Tester chez soi des systèmes et pratiques low-tech
En parallèle de cette expérimentation, un programme de sciences participatives a été proposé pour toutes celles et ceux souhaitant tester chez eux des systèmes et pratiques low-tech. Alimentation, valorisation des déchets ou encore économie d'eau : les huit missions low-tech abordent des thématiques d'actualité et sont testées par de nombreuses personnes, partout en France et à l'étranger. Plus de 1 300 expériences ont ainsi menées en France et à l'étranger et permettront de documenter des tutoriels ainsi qu'à une multitude de ressources sur le wiki du Low-tech Lab.