Parmi les solutions qui permettent de détecter les textes générés par les intelligences artificielles, celle créée par un Français joue sur l’efficacité et la sobriété grâce un modèle mathématique.
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Si la désinformation a toujours existé, elle prend actuellement une tout autre dimension avec les avancées fulgurantes de l'intelligence artificielle générative. La technologie permet désormais de générer des textes, images et vidéos de manière massive et surtout de plus en plus crédible. Une situation alarmante, voire préoccupante, à laquelle a été sensibilisé Florian Barbaro lorsqu'il travaillait aux États-Unis pour un de ses clients sur la désinformation liée à la Covid-19 sur les réseaux sociauxréseaux sociaux. De retour en France, ce doctorant en mathématiques décide alors de créer UncovAI, une solution pour lutter contre la désinformation.
Les solutions actuelles particulièrement gourmandes
« Il y existe de nombreuses solutions sur le marché pour détecter les textes générés par les intelligences artificielles, mais elles ne sont pas multiplateformes et multicanales comme la mienne », explique Florian Barbaro. La plupart en effet sont basées sur le deep learning qui entraîne le modèle à apprendre la probabilité d'un mot à être utilisé dans une phrase. « La méthode nécessite une grande capacité de calcul sur des milliards de données, et en plus, à chaque mise à jour du logiciellogiciel, il faut réentraîner le modèle », précise-t-il.
Les atouts du modèle UncovAI
UncovAI a donc opté pour un modèle basé sur des hypothèses mathématiques qui permettent de distinguer les représentations d'un texte produit par l'humain ou la machine. Il ne nécessite aucun apprentissage, s'adapte aux mises à jour et fonctionne aussi bien en langue anglaise que française avec ChatGPT, GPT3, GPT4, Llama, et d'autres modèles d'IA. En plus, qui dit temps de calcul en moins, dit réduction significative de la consommation d'électricité, un atout non négligeable.
Combattre la désinformation
La solution peut être utilisée pour les textes comme pour les images et bientôt l'audio et les vidéos, « toujours sur le même modèle, en changeant juste les couches de représentation des données entrées ». Actuellement entièrement gratuite, elle a déjà séduit plus de 6 000 utilisateurs dans une cinquantaine de pays. « Elle intéresse autant les citoyens qui veulent s'informer au quotidien, les gouvernements pour filtrer les réseaux sociaux et combattre la désinformation, comme les entreprises », conclut-il.
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