Dans le sillage du leader du secteur, de nombreuses solutions contribuent au développement du covoiturage, notamment Mobicoop et son modèle solidaire.
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Alors que les vacances d'été avancent à grands pas, se pose forcément la question des modes de déplacements associés. Avec la crise économique, la hausse conséquence du coût des énergiesénergies, mais aussi pour certains, la volonté de ne pas rajouter à la pollution ambiante, beaucoup se tournent vers le covoiturage. De nouvelles solutions ont fleuri dans le sillage de BlaBlaCar, comme Mobicoop. Sauf, qu'à la différence du positionnement du leader du secteur, cette société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) défend un concept de covoiturage solidaire.
La mobilité comme un bien commun
« Nous sommes convaincus que la force de la mobilité partagée réside dans le fait qu'il ne s'agit pas seulement de partager le coût d'un trajet ou de diminuer son empreinte écologique, mais bien de créer du lien social entre les habitants d'un territoire », explique la coopérative née de la fusionfusion de l'association Covoiturage-libre.fr, lancée en 2011 comme une alternative au modèle de BlaBlaCar, avec l'entreprise de covoiturage Covivo. Mobicoop, c'est donc une applicationapplication digitale où 500 000 utilisateurs proposent des trajets, sans commission pour la coopérative.
“Nous considérons que la mobilité est un bien commun qu’il s’agit de rendre accessible à tous et toutes ”
Elle reste en effet fièrement attachée aux valeurs du partage : « Nous considérons que la mobilité est un bien commun qu'il s'agit de rendre accessible à tous et toutes ». Une philosophie du covoiturage qui tend à se perdre ces derniers temps où l'aspect économique prend le pas sur la solidarité... D'où le fait aussi que Mobicoop propose aussi des services adaptés aux besoins de chaque territoire : covoiturage, transport solidaire, ou encore gestion de flotte. Une autre société de coopérative de mobilité partagée, Rezo Pouce, a aussi rejoint la coopérative pour proposer en complément une solution d'autostop au quotidien.
Un autre modèle est possible
Mobicoop s'engage à protéger les données des utilisateurs pour que celles-ci soient seulement consacrées au bon déroulement du covoiturage, ne prendre aucune rémunération sur les trajets réalisés, respecter le fonctionnement coopératif, contribuer à la protection de l’environnement et favoriser le lien social entre les covoitureurs. Une bouffée d'airair frais dans un contexte dénoncé par l'enquête menée par Le Monde et parue en avril dernier.
Le quotidien y expliquait en effet que le modèle économique de BlaBlaCar reposait à 40 % de son chiffre d'affaires en 2023 sur les Certificats d'économie d'énergie, ensuite revendus à des pollueurs. Si le dispositif est tout à fait légal, il pose une réelle question éthique. « Notre modèle économique ne repose pas sur les CEE : ils ne représentent qu'une part infime de notre chiffre d'affaires. Notre activité vise le développement de la mobilité partagée et nous ne misons pas sur ces sources de revenus pour y parvenir - même si elle peut avoir des vertus pour aider à déclencher un changement de comportement dans la pratique du covoiturage » a d'ailleurs commenté Mobicoop.