Le collectif Minuit 12 sensibilise à l'écologie grâce à la danse

Quand certains choisissent l'engagement associatif ou la voie entrepreneuriale pour donner vie à leurs convictions en faveur de la Planète, d'autres se servent de leurs talents artistiques. Le collectif Minuit 12 est de cette veine. Créé en 2021 par cinq amis danseurs à l'occasion de la création de la pièce chorégraphique ÉcumeÉcume, il s'est élargi à d'autres pratiques artistiques, l'image et les corps pour créer des expériences sensorielles et « que les artistes se sentent libres de nous rejoindre pour faire des créations qui, par le sensible, parlent d'écologieécologie, d'environnement, rejoignent des combats activistes », explique Pauline Lida, l'une des fondatrices.

Spectacles et militantisme

Le collectif artistique produit donc ses propres spectacles comme Écume, dans lequel des danseurs interagissent avec des vidéos projetées pour explorer le rapport à l'eau, RécitS qui évoque les liens intimes avec la nature et la biodiversitébiodiversité ou encore prochainement MagmaMagma, une série de workshops sur le thème « Art et activisme écologique ». Minuit 12 met aussi son talent au service de causes militantes, par exemple dernièrement Stop EACOP devant le siège de Total à la Défense, « pour réussir à avoir quelque chose qui a le plus d'impact, qui va étonner, intriguer mais aussi mobiliser », complète Pauline Lida.

Toucher et sensibiliser

Le point commun de toutes ces créations, c'est l'émotion ou comment l'art peut justement toucher et donc sensibiliser aux sujets brûlants du climatclimat et de la biodiversité avec pour matièrematière première le corps. Pour Écume, l'idée était de créer un lien avec les spectateurs et, souligne Pauline Lida, de « les faire ressortir avec différents questionnements, différentes sensations, parfois c'est juste poser une petite graine et plus tard, comment ça peut se traduire en engagement, en intérêt accrue pour la question ou même en expérience de vie ». Par exemple, une personne leur a écrit qu'elle était partie faire une transatlantique après avoir assisté à leur création RécitS.

S’inspirer de la nature

Pour aller au cœur du sujet, les artistes n'hésitent pas à se confronter aux éléments naturels, interroger des scientifiques pour comprendre les mouvementsmouvements de la nature et s'en inspirer pour créer. Selon Jade Verda, l'une des fondatrices du collectif, « sur l'eau par exemple, on a mis tous les danseurs ensemble, chacun improvisait et ça n'avait pas le même effet parce que quelqu'un fait une goutte fluide, un peu comme dans un ruisseau, et d'autres faisaient plutôt la goutte qui tombe, mais l'objectif à la fin du spectacle est, quand les gens sortent du théâtre, quand ils ouvrent leur robinet qu'ils regardent l'eau avec fascination ».

Ouvert à toutes les formes d’art

Le nom du collectif met en avant l'urgence des défis environnementaux de notre époque et le processus de création nocturnenocturne pour y répondre. Il est ouvert à toutes les formes d'art et toutes les propositions, productions scéniques donc mais aussi la photographiephotographie, les courts métrages, « tout ce qui peut incarner ces questionnements qui nous habitent et qui sont ceux de toute notre génération. Si on peut réussir à mêler ce qu'on aime à cette recherche d'impact, c'est l'objectif suprême », explique Pauline Lida. Pour en savoir plus, toutes leurs créations sont visibles sur leur compte Instagram.