En récupérant pour la 3G la bande de fréquence du classique GSM, à 900 MHz, les opérateurs pourront atteindre les zones rurales et toucher environ 99 % de la population française en août 2009.
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Les Thinkpad haut de gamme, chez Lenovo, sont équipés de modems 3G. © Lenovo
Orange et SFR ont obtenu gain de cause : l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a accordé le droit aux opérateurs d'utiliser la bande des 900 MHz, jusque-là réservée au GSM, pour la téléphonie 3G (troisième génération), celle de l'UMTS, ses services et son haut débit.
La différence est énorme pour les usagers. En effet, aujourd'hui, la téléphonie 3G occupe la bande de fréquence centrée sur 2,1 GHz (gigahertz). Avec cette valeur élevée, la portée est réduite à quelques kilomètres seulement (plus la fréquence d'une onde électromagnétiqueonde électromagnétique est grande et plus elle est perturbée par les obstacles). A 900 MHz, les téléphones GSM ou GPRSGPRS (2G) peuvent communiquer avec la borne réémettrice jusqu'à 30 kilomètres et, de plus, la pénétration à l'intérieur des bâtiments est meilleure. Si la 3G n'emprunte pas ce canal, ce n'est pas pour des raisons techniques mais simplement parce qu'il était réservé, par décision de l'autorité de régulation, aux appareils les plus courants.
Les rêves de l'an 2000 réalisés en 2010
Mais les licences 3G accordées aux opérateurs imposent une couverture minimale, différente pour chacun d'eux : 99,3 % pour SFR 98 % pour Orange et 75 % pour Bouygues Telecom. Ces licences mentionnent également différentes échéances : les deux premiers devront avoir atteint ce résultat avant le 21 août 2009 et le troisième avant décembre 2010.
On parviendra alors aux engagements pris par les opérateurs au moment de l'octroi des licences UMTS. C'était en 2000... A plusieurs centaines de kilobits par seconde, les mobilesmobiles haut de gamme et autres UMPC pourront donner toute la mesure de leurs moyens partout sur le territoire, pour les connexions InternetInternet et le courrier électronique. Ces services de mobilité, créant une jonction entre informatique et téléphonie, intéressent tout le monde, y compris les opérateurs.
Pour l'instant, SFR prétend atteindre 70 % de la population en 3G et Orange prévoit de parvenir à cette même valeur à la fin de 2008. Selon l'Arcep, cette ouverture est effectuée de manière à laisser la place à un éventuel quatrième opérateur. En effet, une condition supplémentaire est désormais incluse dans les licences des opérateurs, les obligeant à restituer des fréquences si un candidat se présente pour devenir opérateur à son tour.
Cette place libérée dans les hautes fréquences permettra le déploiement du successeur de la 3G à partir de 2010, avec des débits espérés de 10 Mbits/s. Car l'aventure, bien sûr, ne s'arrête pas là...