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Ce n'est pas tout à fait Google Street View, qui permet de visiter une ville en se promenant au milieu de vues photographiques en trois dimensions, mais cela y ressemble. Une fois Google EarthGoogle Earth lancé, la rubrique Galerie du panneau latéral propose une option baptisée La Rome antique en 3D. Un double clic sur elle déclenche un vertigineux plongeon dans l'espace, vers Rome, et dans le temps, jusqu'au quatrième siècle avant notre ère.
Une vue du quartier du Colisée, avec l'Arc de Constantin et le Temple de Vénus et de Rome... (Cliquer pour agrandir.)
Plus de 6.700 bâtiments apparaissent alors à l'emplacement de l'actuelle ville de Rome au milieu desquels on peut se promener grâce au zoom et au changement d'angle de vue. Dessinés en 3D, le Colisée, l'Arc de Titus ou le Temple de VénusVénus et de Rome sont représentés de manière assez réaliste mais sans détails superflus. Il ne s'agit pas d'un jeu mais d'une reconstitution précise réalisée par plusieurs équipes de scientifiques français, italiens et des Etats-Unis, engagées dans le projet Rome Reborn.
Une promenade à vol d'oiseau dans la Rome antique (commentée en anglais). © Google
Le résultat de plusieurs décennies de recherches
Il a fallu dix ans, entre 1997 et 2007, pour construire cette version numérique de monuments connus. Pour l'essentiel, elle reprend une maquette réelle, Plastico di Roma Antica, fruit d'un travail colossal réalisé entre 1933 et 1974 par Italo Gismondi. Les chercheurs ont choisi l'année 320 après Jésus-Christ, sous le règne de l'empereur Constantin premier, le 21 juin précisent-ils. Le projet Rome Reborn n'est cependant pas figé sur une certaine date. L'ambition des chercheurs est de reconstituer numériquement l'aspect de la ville de Rome depuis sa fondation, un millénaire avant Jésus-Christ, jusqu'à la fin de l'Empire romain située (arbitrairement précisent les auteurs) en l'an 552.
Une fiche explicative pour chaque monument numérisé. (Cliquer pour agrandir.)
Ce travail de longue haleine est aujourd'hui accessible à tous... Dans Google Earth, la visite est même guidée puisque chaque bâtiment s'enrichit d'une fiche explicative. Pour en profiter, il faudra tout de même une configuration relativement musclée et être un peu patient à la première balade. Dans n'importe quelle fiche technique, il faudra déclencher le téléchargement de trois ensembles de vues, pour lesquelles Google conseille au minimum, pour un PC, un processeur Dual-CoreDual-Core à 2 GHz, 3 Go de mémoire vivemémoire vive et une carte graphique avec 512 Mo de mémoire. La dernière version de Google Earth (4.3) proposée sur le site présente cette nouvelle fonction.