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Si cette démarche part la plupart du temps d'un bon sentiment, ce n'était visiblement pas le cas de cette femme, Christine, qui a été condamnée pour s'être fait passer pour une collègue sur Meetic et l'espace rencontres de Wanadoo...
11.000 euros d'amende pour une usurpation d'identité sur Meetic
(Crédits : Meetic)
« Je suis une femme facile, désireuse de relations sexuelles. » Si ces convictions n'avaient regardé qu'elle, l'employée de la Mission locale d'insertion basée dans la région de Carcassonne n'aurait jamais été rattrapée par la justice. Seulement « coquine », ou coquinette, comme elle aimait à se faire appeler sur Meetic et le centre de rencontres Wanadoo, se faisait passer pour une collègue et avait poussé le vice jusqu'à fournir les coordonnées téléphoniques de cette dernière à ses prétendants virtuels. Prétendants virtuels qui ne tardaient à appeler réellement la victime en question et à lui soumettre des propositions indécentes.
Pour œuvrer en toute discrétion, la responsable informatique n'hésitait pas à se connecter et chatter depuis l'ordinateur de son supérieur hiérarchique. Une démarche qui a permis à la cour du Tribunal de grande instance de Carcassonne de qualifier le méfait de « prémédité ».
La mauvaise plaisanterie aurait pu s'arrêter là si la pluie d'appels intempestifs n'avait pas fait subir à sa collègue un « choc émotionnel et psychologique » important ayant débouché sur un arrêt maladie de 10 jours.
Prise sur le fait, l'usurpatrice a été déférée devant le tribunal pour un procès dans lequel la Caisse d'assurance maladie s'était portée partie civile. Aucun texte français ne réprimande l'usurpation d'identité en soi, hormis si celle-ci sert un fait répréhensible. Or, selon la justice, c'était ici le cas, et c'est sur le chef d'accusation de « violences volontaires avec préméditation » que l'employée a été jugée et a écopé de 11.000 euros d'amende, dont 2.500 versés à la victime pour préjudice corporel, 1.500 pour préjudice moral et 4.500 à la Caisse d'assurance maladie au titre des frais médicaux. La somme restante correspond aux frais de justice.
Comme quoi, même si InternetInternet peut sembler parfois un monde « parallèle » où chacun tient le rôle qu'il souhaite, il y a des limites à ne pas franchir et la justice ramène parfois les usurpateurs à la dure réalité...