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AmazonAmazon, qui espère se débarrasser le plus vite possible des stocks de livres qui encombrent ses entrepôts, l'obligent à embaucher des manutentionnaires et à gérer des frais de livraison, mise gros sur le développement de son Kindle. Le livre électronique, imité par la Fnac et son FnacBook ou par France Loisirs, doit permettre aux clients d'Amazon de commander les mêmes livres en version dématérialisée, avec une utilisation la plus proche possible de celle d'un livre papier. C'est dans cet esprit que le marchand américain a annoncé la sortie prochaine d'une fonction de prêt pour son Kindle.
L'un des reproches les plus souvent faits aux livres électroniques sous DRM est en effet qu'il est impossible de les revendre ni même de les prêter à des amis. Les mesures anticopie sont là pour s'assurer que le livre ne sera jamais lisible par quelqu'un d'autre que son acheteur. Sans aller jusqu'à la revente, Amazon a donc annoncé qu'il sera bientôt possible de prêter les livres électroniques que l'on a achetés. C'est un vrai prêt : pendant que l'ami profite du livre, le prêteur perd son droit de le lire.
Mes livres électroniques ne sont pas tout à fait à moi
Mais il y a des mais... Beaucoup de mais, qui distinguent le prêt de l'e-Book de celui d'un vrai livre imprimé. D'abord, celui à qui le livre est prêté doit nécessairement avoir un Kindle ou une applicationapplication Kindle sur un ordinateur ou un appareil mobilemobile (les Mac et l'iPad par exemple). Ensuite, le prêt ne peut durer que 14 jours maximum - une mesure qui évite probablement les ventes déguisées - et il ne pourra être prêté qu'une seule fois. Enfin, tous les livres ne pourront pas être prêtés. Ce sera à l'éditeur du livre électronique de décider souverainement s'il autorise le prêt, ou pas.
Autant de restrictions qui encourageront le piratage. Pourquoi prêter quand on peut copier ? De plus, alors qu'un livre matériel se prête anonymement, il faudra qu'Amazon sache à qui l'on prête un livre pour autoriser l'heureux bénéficiaire à le lire. Une question de vie privée que l'on a déjà abordée à propos du surlignage et des notes que laissent les lecteurs sur leurs livres.