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Le débat a été soulevé à l'occasion de l'adoption à 481 voix contre 25 du rapport de l'eurodéputé grec Stavros Lambrinidis sur le respect des droits fondamentaux des internautes dans la lutte contre la cybercriminalité. Ce texte prévient que « l'accès à Internet, comme l'accès à l'éducation, ne devrait jamais être bloqué par des gouvernements ou des compagnies privées ».
Or, la loi Création et Internet, dite Hadopi, dont l'examen a débuté le 11 mars dernier à l'Assemblée nationale, prévoit un système de riposte graduée pour les personnes qui téléchargent illégalement du contenu sur Internet. Ce dispositif peut, en cas de récidiverécidive, autoriser une autorité administrative à couper l'accès à Internet.
Contradiction avec la Charte des droits fondamentaux
Selon le Parlement européen, le droit à la liberté d'expression, mentionné dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE, comprend la « liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques, et sans considération de frontières ».
En instaurant un dispositif de riposte graduée, la France violerait un droit fondamental de l'Union, et se trouverait « en contradiction avec le droit européen », prévient Bruxelles.