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Lancer le lave-vaisselle, faire hurler la chaîne hi-fi, pousser le chauffage électrique pour monter les températures jusqu'à une ambiance tropicale quand dehors la neige tombe, le tout pendant que papa défonce un murmur à la disqueuse : par combien de kilowatts-heures se traduisent ces gestes ? Pour ceux qui ne savent pas répondre à la question, GoogleGoogle veut apporter une solution pour éviter les déconvenues.
A l'étude, le projet Google PowerMeter permettrait d'afficher sur l'écran de l'ordinateur familial la consommation en temps réel. L'idée est louable puisque, selon les explications que Google détaille sur son blog, une étude démontre qu'aux Etats-Unis, la connaissance précise de la consommation du foyer entraîne, par simple prise de conscience, une diminution de 5 à 15%.
Comment fonctionne ce système ? Comme à son habitude, Google ne dit rien, se contentant d'indiquer que des employés le testent. Trois d'entre eux témoignent brièvement (en anglais bien sûr) sur une vidéo disponible sur YouTube, le dernier affirmant qu'il économise désormais trois mille dollars par an (cela signifie-t-il que PowerMeter est à l'essai depuis au moins une année entière ? Mystère).
Votre compteur sera-t-il smart ?
Pour être utilisable, ce service devra passer par une collaboration avec les fournisseurs d'électricité. D'ailleurs, le système ne peut fonctionner que si le compteur électriquecompteur électrique est « intelligent », en anglais c'est un smart metersmart meter. Google en compte seulement 40 millions sur la planète et estime que 100 millions seront installés d'ici à quelques années.
Ce sera effectivement le cas en France puisque EDF (ou plus précisément ERDF, sa filiale chargée de la distribution) est en train de préparer le changement, d'ici à 2017, des 35 millions de compteurs électromécaniques pour des modèles numériquesmodèles numériques et communicants. Ils permettront aux abonnés, est-il affirmé, de mieux suivre leur consommation. Mais pour l'instant on parle surtout de communication entre le compteur de l'abonné et le fournisseur (par CPL, pour Courant porteur en ligne, donc via le réseau électriqueréseau électrique), le but principal étant de supprimer le relevé effectué par un agent itinérant.
L'idée d'un suivi de la consommation d'électricité est donc dans l'airair. Google, de son côté, semble concernée par le thème des économies d'énergieénergie. Récemment, une étude controversée estimait le coût énergétique d'une requête sur le moteur de recherche de Google. L'entreprise, qui utilise des centaines de milliers d'ordinateurs, et donc consomme du courant électriquecourant électrique, a créé un centre de R&D dans ce domaine. Elle a même déposé un brevet pour l'installation de serveurs en pleine mer, utilisant l'énergie de la houlehoule. Google sera-t-elle la première utilisatrice de PowerMeter ?