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George Bush veut voir tout Internet
L'administration Bush prévoit donc de faire appel aux fournisseurs d'accès, pour qu'ils participent à l'élaboration d'un centre de surveillance du réseau, permettant de le cartographier, d'en analyser les flux et d'en stopper les attaques. L'outil, qui n'existe encore que dans l'imagination de l'entourage du président américain, est donc non seulement un instrument d'analyse mais également d'action permanente.
On ne veut pas se contenter de regarder sans toucher. Selon des sources proches du dossier, il s'agit en fait de créer une sorte de CarnivoreCarnivore, à l'échelle planétaire.
Les Américains auront beau jurer leurs grands dieux qu'ils ne se serviront pas de cet outil à des fins de basse surveillance, on saura qu'un risque existe et qu'il est potentiellement important.
Déjà, certains citoyens américains subissent les dérives totalitaires des textes votés dans la foulée du 11 septembre. Des entreprises perdent leurs clients, des particuliers leurs amis, des réfugiés leurs papiers, parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir un quelconque lien avec le neveu du beau-frère d'un membre présumé d'Al-Qaïda Amérique. Contrairement à ce qu'autorise le Patriot Act, les recoupements de fichiers et la conservation illégale de données sont courants. Ainsi c'est une véritable machine infernale qui s'abat sur les suspects. Ce que cherchent à faire les Américains, c'est tout simplement pouvoir déclencher la machine, à l'instant même où le délit ou le crime est commis. Voire avant.