Réponse avec plus de deux millions de messages extraits des archives de l’ancêtre des réseaux sociaux, Usenet.
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Tenté par un voyage dans la préhistoire d'Internet ? Avant même que le réseau des réseaux porteporte le nom d'Internet et dix ans avant l'arrivée du Web, l'ancêtre des réseaux sociauxréseaux sociaux, ou plutôt des forums existait déjà. Lancé dès 1980, les discussions par écrit se déroulaient via un système baptisé UsenetUsenet.
Mis au point par deux étudiants de l'université Duke aux États-Unis, ce procédé leur permettait de dialoguer via des serveurs locaux décentralisés. Aujourd'hui encore, Usenet existe toujours. Il est possible d'y accéder par le truchement du Web ou par les GoogleGoogle Groupes, par exemple. À cette époque, on y parlait abondamment de tout et de rien, un peu comme aujourd'hui sur les réseaux sociaux. C'est en tout cas, ce que l'on peut constater en fouillant parmi les 2,1 millions de messages que vient d'extraire des limbeslimbes d'Internet Jozef Jarosciak, un architectearchitecte système basé en Ontario au Canada.
La préhistoire des forums stockée sur des bandes
L'informaticien a mis en ligne les plus anciens messages Usenet publiés entre février 1981 et juin 1991, c'est-à-dire au tout début du Web. Ces messages proviennent des archives collectées par Henry Spencer un informaticien canadien ayant œuvré pour Usenet à ses débuts. Il avait archivé les messages sur une plateforme baptisé UTZOO.
Les archives des groupes de discussions étaient enregistrées sur 141 bandes magnétiquesbandes magnétiques. Il fallut convertir ces bandes en une base de données qui puisse être lisible par tout un chacun. À cette période-là, les interlocuteurs étaient essentiellement des universitaires. Baptisé Usenet Archive, le projet de Jarosciak est bien plus global.
L'informaticien cherche à collecter l'ensemble des archives de façon indépendante. Nombre d'entre elles sont effectivement hébergées par Google Groups. En tout, 317 millions de messages issus de 10.000 groupes de discussion sont archivés, mais Jarosciak estime que ce nombre devrait pratiquement atteindre un milliard dans l'avenir. Pour l'informaticien, ces anciens messages, même s'ils sont parfois amusants ou décalés, sont le témoignage des réflexions de la communauté Internet à une époque où le réseau en était à ses balbutiements.