Après les profs, les médecins. Après Note2be.com, qui voulait noter les professeurs des collèges mais qui en est empêché par la justice, voici Note2bib.com...

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    Dans la foulée médiatique des mésaventures de Note2be.com, qui entendait donner aux élèves la possibilité de noter leurs professeurs, une entreprise du même genre touche aujourd'hui les médecins. Baptisé d'un nom très voisin, Note2bib.com, ce site vient d'être lancé par une société française, D&E Investments, créatrice de sites WebWeb et notamment d'un site de rencontres, Sirus-Concept.

    Les patients sont appelés à donner leur avis - mais pas à noter - un médecin généraliste ou spécialiste. Il s'agit d'apprécier non pas l'acte médical lui-même mais la qualité d'écoute du praticien, son hygiène ou sa politesse. Sur LCI.fr, Nicolas Herson-Macarel, un des fondateurs, précise l'objectif  : « Nous souhaitons simplement permettre aux patients de s'exprimer sur la disponibilité, la ponctualité, le matériel, la politesse et les autres qualités humaines de leurs médecins ».

    L'initiative a déjà provoqué la colère de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), principal syndicat de médecins libéraux, qui, dans un communiqué, « s'insurge contre ce type de procédé inspiré directement de la téléréalité ». Pour le syndicat, la relation patient-médecin est d'ordre privé et, rappelle-t-il, « seul le Conseil de l'ordre est habilité à juger un médecin ».

    De son côté, Note2bib parle de « mandarins intouchables » et de « conspiration du silence qui couvre les mauvais au détriment des meilleurs ». Bref, nous voilà de nouveau, après les discussions autour de Note2be, dans un débat entre liberté de parole face à des élites et crainte de la délation et du lynchage. A n'en pas douter, la polémique va s'allumer, les critiques  vont fuser, les noms d'oiseaux pulluler, les forums s'animer. Cette activité médiatique profitera probablement à cette jeune entreprise française dont le nom était inconnu hier encore. C'est d'ailleurs la critique avancée par... les créateurs de Note2be, qui crient au plagiat.