Selon une étude menée par la société Deepfield, Google cumule 25 % du trafic Internet aux États-Unis, ce qui est plus que Facebook, Twitter et le service de vidéo à la demande en streaming Netflix cumulés. La galaxie des services proposés par la firme américaine est si étendue qu’en moyenne, sur une journée, 60 % des terminaux du pays se connectent à ses serveurs.

au sommaire

  • À lire aussi

Ce graphique produit par la société Deepfield mesure le pourcentage moyen du trafic journalier qui passe par les serveurs de Google via les terminaux (PC, tablettes, smartphones, boîtiers TV, consoles, etc.) connectés à Internet aux États-Unis. Plus de 62 % de ces appareils se connectent à un serveur Google au cours d’une journée. © Deepfield

Ce graphique produit par la société Deepfield mesure le pourcentage moyen du trafic journalier qui passe par les serveurs de Google via les terminaux (PC, tablettes, smartphones, boîtiers TV, consoles, etc.) connectés à Internet aux États-Unis. Plus de 62 % de ces appareils se connectent à un serveur Google au cours d’une journée. © Deepfield

Google est un géant de l'Internet, c'est là une évidence. Environ 900 millions de smartphones dans le monde utilisent son système d'exploitation Android, son moteur de recherche est de loin le plus utilisé (avec 82,7 % de parts de marché pour les ordinateurs de bureau, source NetMarketShare), sans oublier YouTube, qui est consulté chaque mois par plus d'un milliard d'utilisateurs uniques. À ces chiffres impressionnants, on peut désormais ajouter ceux fournis par Deepfield, une société américaine spécialisée dans les outils de télémétrie du trafic Internet. Selon ses dernières analyses, Google représente 25 % du trafic Internet aux États-Unis, contre seulement 6 % lors de la dernière mesure effectuée en 2010.

« En se basant sur l'évaluation des terminaux et la part d'audience utilisateur, Google est désormais plus grand que Facebook, Netflix et Twitter réunis », affirme Deepfield dans le billet de blog annonçant ce record. L'analyse comprend les connexions depuis des ordinateurs, des terminaux mobiles ainsi que des « centaines » de types de consoles de jeu, de boîtiers multimédias de type Apple TV et applications mobiles. Deepfield souligne que la part du trafic généré par Google est encore plus élevée si l'on ne retient que les ordinateurs et les mobiles. Sur une journée, en moyenne, 60 % des terminaux cités se connectent aux serveurs de Google. Si le géant américain domine aussi outrageusement, c'est bien entendu grâce à l'omniprésence de ses services et à Android. Mais c'est aussi grâce à ses investissements dans son infrastructure, notamment via le programme Google Global Cache (GGC). Celui-ci permet aux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) et d'autres opérateurs de déployer des serveurs Google directement au cœur de leur réseau afin d'optimiser le trafic, notamment vers des services gourmands en bande passante, comme YouTube. « Le système de gestion du trafic de Google dirige les utilisateurs vers le nœud qui offrira les meilleures performances pour l'utilisateur », peut-on lire sur la page consacrée à GGC.

Entre 70 et 90 % du trafic de Google pouvant être mis en cache peut passer par ce système. La plateforme GGC est utilisée dans une centaine de pays, ainsi que par la majorité des FAI américains. Bien évidemment, Google dispose aussi de ses propres centres de traitement de données répartis à travers le monde, avec une forte concentration aux États-Unis (Caroline du Sud et du Nord, Géorgie, Iowa, Oklahoma, Oregon). Une bonne partie du trafic généré passe également par les plateformes publicitaires et les outils analytiques qui les accompagnent. Autre source de croissance potentiellement énorme, le service Internet haut débit Google Fibre, lancé l'année dernière. Pour le moment seulement disponible dans la municipalité de Kansas City, il est voué à s'étendre progressivement sur le territoire nord-américain. En résumé, la mainmise de Google sur la Toile n'est pas près de faiblir...