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AllofMP3 (archives - capture d'écran)
Il y avait de quoi surprendre. Alors que les majors du disque mènent depuis plusieurs années une guerre sans merci contre le téléchargement gratuit de musique en ligne, AllofMP3 avait pris son essor en Russie en 2000 mais le nombre de ses abonnés avait littéralement explosé à partir de 2004 suite à la traduction de ses pages, ce qui lui avait rapidement permis de conquérir le monde.
Mais ce succès aurait plutôt été le bienvenu dans l'universunivers musical si les morceaux n'avaient pas été vendus pour un montant presque symbolique de 10 à 20 centimes en fonction de leur longueur et de la qualité d'encodage. L'éditeur et propriétaire du site, Media Services, avait beau proclamer que l'activité était parfaitement légale et que 15 % de la recette était reversée à titre de droits d'auteur suite à un accord signé avec la ROMS, une société de gestion collective russe créée à cette fin, la valeur de cette licence a toujours été contestée par les majors, d'autant que les lois russes se sont toujours montrées très laxistes dans ce domaine... Mais surtout, la légalité de cette vente en ligne à un prix très attractif coupait l'herbe sous le pied de la concurrence en empêchant toute action juridique officielle.
Le problème vient d'être résolu. La fermeture définitive du site a été imposée en tant que condition préalable à l'admission de la Russie au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce par le Président Bush au cours d'un entretien personnel avec son homologue Vladimir Poutine lors de sa récente visite aux USA, rien que ça ! Bien entendu, ce dernier a immédiatement démontré sa bonne volonté, ordonnant la mise aux oubliettes d'AllofMP3. Lequel a aussitôt transféré toutes ses activités vers MP3sparks, un site jumeaujumeau appartenant aussi à Media Services et créé justement pour pallier à des menaces de fermeture de plus en plus réelles.
AllofMP3
Le site de vente de musique en ligne avait, selon les meilleures sources, fidélisé 6 millions d'abonnés et générait un chiffre d'affaires de 30 millions de dollars par an. Plusieurs plaintes pour des motifs de concurrence déloyale avaient été déposées dans le monde, mais aussi en France de la part de la SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques) et de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).
Source principale de cette information : Times Online