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Neuf Music. Montage Futura-Sciences.
Alors que la plupart des FAI estimaient que la lutte contre le piratage des titres passait obligatoirement par le téléchargement légal, seule alternative au principe de licence globale qui avait été écarté au moment du vote sur la loi DADVSI sur les droits d'auteurs et les droits voisins, on savait que beaucoup d'entre eux préparaient une telle offre. C'est fait.
Mais la gratuité de cette offre, bien réelle, reste tout de même soumise à certaines conditions. Ainsi, pour un montant de 29,90 euros par mois que représente l'abonnement à Internet, au téléphone et à la télévision numérique, les abonnés auront la possibilité de télécharger la totalité des œuvres musicales du catalogue de la maison de disques Universal Music, mais seulement dans une des 9 catégories qu'il aura préalablement choisie. L'accès à la totalité des titres sera autorisé moyennant un supplément d'abonnement de 4,99 euros par mois.
Second écueil à l'offre, les morceaux ainsi rapatriés chez l'internaute seront protégés par DRM Windows (Digital Rights Management), une protection technique qui empêchera leur lecture par d'autres moyens que les baladeurs numériques compatibles avec une version propriétaire du système WMA, et donc leur transfert sur iPodiPod.
Enfin, signalons encore que les lecteurs ou PCPC devront obligatoirement être connectés au moins une fois par mois à Neuf Cegetel pour pouvoir continuer à lire les fichiers téléchargés. En cas de résiliation d'abonnement (ou de passage à la concurrence...), ceux-ci deviendront inutilisables. En pratique, il s'agit donc d'une offre de location gratuite et non de vente, les titres obtenus ne pouvant être gravés sur CDCD.
Universal Music se chargera de gérer la plate-forme de téléchargement sur Internet, et compte aussi sur le dynamisme de fabricants comme Creative ou Archos pour mettre au point et distribuer des baladeurs compatibles WMA. La partie s'avère assez ardue, la firme à la pomme occupant actuellement quelque 70% du marché des lecteurs.
N'empêche que cette initiative est à saluer. Car en matièrematière de lutte contre le piratage, remplacer la répression et les menaces par une forme limitée de liberté, mais une liberté tout de même, il fallait oser. Le client vaut bien cette forme de respect.