On se demande parfois s’il faut avoir peur des robots. Mais selon les ingénieurs de Microsoft, nous devrions envisager d’apprendre aux intelligences artificielles (IA) à avoir peur. Cela ferait d’elles de bien meilleures conductrices de voitures autonomes.
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Pour résoudre un problème, l'intelligence artificielle (IAIA) procède généralement selon la méthode essai et erreur. Une méthode qui, sur le papier, semble séduisante. Mais les spécialistes du jeu vidéo l'appellent la méthode « die and retry », comprenez « meurs et réessaie ». Une expression qui aide à comprendre les risques d'une telle méthode appliquée à certains domaines, notamment celui de la voiture autonome.
Ainsi, les ingénieurs de Microsoft ont-ils pensé doter leurs IA d'une forme de peur, d'un analogue approximatif de l'anxiété humaine. Ils espèrent ainsi les aider à comprendre plus rapidement quand il vaut mieux éviter de tenter sa chance.
Apprendre plus vite grâce à la peur
Dans une première étape, ils ont équipé des humains de capteurscapteurs afin d'enregistrer leurs réactions et de mesurer leur peur alors qu'ils étaient aux commandes d'une voiturevoiture dans un simulateur de conduite. Puis, un algorithme a utilisé les données enregistrées pour prévoir les réactions d'une personne moyenne en chaque point du parcours, et pour transformer ces « signaux de peur » en indicateurs de mauvaise conduite.
Les IA qui ont bénéficié de cette méthode ont finalement eu besoin de 25 % d'accidentsaccidents en moins pour atteindre un niveau de performance égal à celui d'autres IA. Des résultats qui n'ont pas pu être obtenus en incluant simplement une indication de la distance approximative à un murmur, par exemple. Le sentiment de peur exprimé par l'Homme intègre d'autres données plus difficiles à traduire par des chiffres.