Après deux ans d’expérience fructueuse, Google va confier à Deepmind, la gestion et l’optimisation de la consommation d’énergie de ses immenses datacenters. Une initiative qui va se traduire par des millions de dollars d’économie en facture d’électricité mais aussi par une réduction de son impact sur l’environnement.
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Moteur de recherche, YouTubeYouTube, GmailGmail, AndroidAndroid, Google Drive... La galaxiegalaxie GoogleGoogle exige des serveurs de plus en plus nombreux, de plus en plus performants et de plus en plus gros, et forcément de plus en plus consommateurs d'énergieénergie. Pour limiter la facture d'électricité et limiter son impact sur la planète, les ingénieurs de Mountain View ont fait appel en 2016 à Deepmind, un système d'intelligence artificielle dont l'algorithme permet au mieux d'ajuster les systèmes de refroidissement des datacenters, comme les ventilateurs à l'intérieur des serveurs mais aussi la ventilationventilation à l'intérieur de la salle. Résultat : 40 % d'économie d'énergie !
Aujourd'hui, Google révèle sur son blog que ce système va désormais fonctionner de manière autonome. Jusque-là, DeepMind se contentait d'optimiser au mieux l'utilisation et la consommation des serveurs et de proposer des recommandations aux responsables des centres. Désormais, et puisque l'expérience a été concluante pendant deux ans, c'est l'intelligence artificielle, seule, qui va gérer le refroidissement de plusieurs de ses datacenters.
Même si l'intelligence artificielle fonctionne de manière autonome, les ingénieurs ont mis en place des systèmes de sécurité et de contrôle qui permettent à tout moment de reprendre la main sur les optimisations effectuées. © Deepmind
Une première dans le domaine industriel
« À notre connaissance, c'est la première fois qu'un système de contrôle industriel autonome sera déployé à cette échelle », déclare Mustafa Suleyman, responsable de l'IA appliquée chez Deepmind, la filiale de Google.
Bien évidemment, l'Homme n'est pas très loin puisqu'il pourra toujours contrôler les optimisations effectuées par l'intelligence artificielle, et éventuellement les annuler. Un responsable de datacenter peut ainsi observer le système en action, voir quel est le niveau de confiance de l'algorithme sur les changements qu'il souhaite apporter et intervenir s'il lui semble que l'optimisation est risquée.
Mais de manière générale, les responsables sont bluffés par les optimisations apportées et surtout l'efficacité des ajustements effectués par l'intelligence artificielle. « C'était étonnant de voir l'IA apprendre à tirer profit des conditions hivernales et à produire de l'eau plus froide que la normale, ce qui réduit l'énergie nécessaire pour le refroidissement à l'intérieur du centre. Les règles ne s'améliorent pas, mais l'IA oui », conclut Dan Fuenffinger, l'un des ingénieurs ayant travaillé le plus avec Deepmind.
Ce qu’il faut
retenir
- Depuis deux ans, Google expérimente l'utilisation de Deepmind pour gérer le refroidissement de ses datacenters.
- Les résultats sont considérés comme satisfaisants et le système est passé en phase opérationnelle.