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iPhone. Crédit Apple.
Sans doute les deux. Avec 525.000 exemplaires fournis aux points de vente AppleApple dont 200.000 ont été vendus le premier jour, Steve JobsSteve Jobs, le bouillant président de la firme à la pomme, peut se vanter d'avoir alléché le commun des mortels au point de leur faire débourser entre 499 et 599 dollars pour un produit dont personne ne savait exactement à quoi il allait servir... si ce n'est à faire prendre un abonnement supplémentaire de 60 à 220 dollars l'an à un opérateur téléphonique (AT&TT) rien que pour le faire fonctionner.
Et si certains commentaires s'avèrent dithyrambiques, d'autres, notamment dans la presse spécialisée, le sont nettement moins.
Des tests mitigés
Sur le papier, ou plutôt dans les folders publicitaires, l'iPhone est une petite révolution. Croisement miniaturisé entre un ordinateur et un téléphone, il semble pouvoir tout faire. D'après Christopher Breen, de MacWorld, l'iPhone est avant tout un iPod avec un véritable téléphone, et c'est peut-être pour cela qu'il a récemment affirmé qu'il s'agissait du meilleur iPod jamais fabriqué, après avoir déclaré qu'il s'agissait du meilleur ordinateur avec fonction de téléphonie.
Côté ordinateur, calmons tout de suite les ardeurs. Sa mémoire limitée à 8 Go le fait plutôt figurer à la traîne de la concurrence, surtout que celle-ci est partagée avec le téléphone, notamment la partie multimédia, sonore comme vidéo, grande consommatrice de ressources. Petit détail systématiquement passé sous silence par Apple : l'absence de radio FM, pourtant présente sur nombre de téléphones portables, même de bas de gamme...
Certains spécialistes du genre y vont pourtant d'une cote avantageuse, comme PC Magazine qui n'hésite pas à lui attribuer un 4 sur 5, affirmant qu'il s'agit là du meilleur lecteur multimédia, mais en regrettant certaines lacunes dans les fonctions PIM (agenda, messageriemessagerie, notes), ainsi que dans les emails et surtout la mauvaise qualité du son en mode téléphonie. L'incompatibilité avec les haut-parleurs et stations d'accueil iPod est aussi épinglée.
D'autres avis sont tout aussi partagés, et si l'aspect général de l'iPhone impressionne par sa fonctionnalité et la solidité qui émane du poids de l'ensemble, les journalistes de PcWorld déconseillent son usage aux adeptes du courriel, estimant peu fiable son système de saisie prédictive, et conseillent plutôt... d'attendre la prochaine version de l'appareil !
Crédit : Apple.
Enfin certains s'inquiètent du peu de fiabilité du navigateur Safari intégré, qui ne semble pas meilleur que la version récemment proposée en version PC où elle s'avère pratiquement inutilisable en raison de nombreux bugsbugs et de failles de sécurité, qui pourraient représenter une menace pour les données des possesseurs d'iPhone. C'est peut-être pour cette raison, ainsi que semble-t-il d'un manque de maturité et de mise au point de l'ensemble, que David Morgensterne a déclaré dans eWeek que l'iPhone n'était pas adapté à l'entreprise. Le BlackBerry semble avoir encore de beaux jours devant lui.
Des appréciations positives
Mais tous les avis ne sont pas aussi négatifs. Ainsi le Wall Street Journal, dont le journaliste Walt Mossberg avait réussi à se faire confier un iPhone deux semaines avant sa mise en vente, affirme que si l'utilisation du clavierclavier tactile rebutait l'utilisateur les premiers jours, cela n'était plus un problème dès que l'habitude en était prise. De même, les dimensions de l'appareil sont très semblables à celles de certains téléphones portables. C'est finalement une appréciation très positive que rend Mossberg, déclarant que l'iPhone est "une toute nouvelle sensation, et un plaisir à utiliser", et que le seul véritable problème de l'appareil est lié au réseau EDGEEDGE d'AT&T qu'il utilise, beaucoup trop lent en comparaison au WiFiWiFi.