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Une partie des 16 PlayStation 3 reliées en réseau. Crédit : université du Massachusetts
Gaurav Khanna, un astrophysicienastrophysicien du département de physiquephysique de l'université du Massachusetts a relié en réseau 16 consoles PlayStation 3, leur a greffé un noyau LinuxLinux et a réussi à obtenir une puissance de traitement équivalente à celle d'un superordinateursuperordinateur IBMIBM Blue Gene.
Le choix de la PS3 n'est pas dû au hasard. Il s'agit d'une plate-forme ouverte, qui autorise l'utilisation d'un système d'exploitation différent pouvant facilement lui être adapté. Son processeur, dénommé Cell et développé par Sony, IBM et Toshiba, possède six unités de calcul indépendantes travaillant en parallèle mais pouvant exécuter six tâches différentes. Finalement, la PS3, que sa diffusiondiffusion dans un large public a permis de commercialiser à un prix très compétitif, possède le rapport puissance/dollar le plus élevé du marché, superordinateurs compris ! Ce n'est pas la première fois que l'on utilise la puissance de cette console de jeu pour un travail scientifique. L'université de Stanford l'a déjà mise à profit pour le projet The cure@PS3 de recherche sur les protéines humaines.
« Nous avons utilisé des PS3 de série, sans modification hardware. Elles sont commutées en réseau au moyen d'un commutateur Netgear de Gigabit, peu coûteux. Concernant l'installation de Linux, il existe de nombreux sites expliquant la procédure sur Internet. Nous utilisons une distribution Open MPI pour Power PCPC récemment diffusée », explique Gaurav Khanna.
La PS3 pour expliquer les ondes gravitationnelles
Le réseau ainsi formé a été mis à contribution pour déterminer les propriétés des ondes gravitationnellesondes gravitationnelles produites par la fusionfusion de deux trous noirstrous noirs. Ces ondes sont des ondulations de l'espace-tempsespace-temps qui se progagent à la vitesse de la lumièrevitesse de la lumière. Elles ont été prévues par la théorie de la relativité généralerelativité générale d'EinsteinEinstein, mais n'ont jamais pu être directement observées.
Les chercheurs placent actuellement beaucoup d'espoir dans le nouvel interféromètreinterféromètre LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave ObservatoryLaser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) de la National Science Foundation pour en confirmer l'existence, et plusieurs autres projets existent par le monde. L'Esa et la NasaNasa projettent aussi une mission conjointe, Lisa, pour leur détection. Mais la modélisationmodélisation par la simulation informatiquesimulation informatique du processus implique une puissance de calcul en parallèle que les superordinateurs classiques peinent encore à obtenir, et que les particularités du Cell mettent à leur portée.