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L'overclocking, connu aussi sous les noms de surfréquençagesurfréquençage et surcadençage, est une pratique bien connue des habitués du bricolage d'ordinateurs personnels. Elle consiste à repousser les limites originelles de fréquençage d'un microprocesseur (CPU, GPU...) définies lors de son usinage. Si le gain de fréquence prime, l'overclocking implique, par exemple, de varier des paramètres tels que la tension électrique allouée au microprocesseur.
C'est après la fontefonte des processeurs, et non en amont, que ces circuits sont classés dans les gammes du constructeur. En effet, malgré des normes drastiques, la perfection n'est pas du monde des fondeurs de microprocesseurs. Ainsi des tests sont effectués en fin de chaîne de fabrication pour déterminer les capacités réelles de chaque unité conçue. C'est seulement après ce processus que chaque microprocesseur se voit attribuer une classification ou gamme. En sus, le fabricant s'impose des marges de sécurité, engendrant des sous-exploitations des circuits.
Canicule dans les unités centrales
L'Overclocking est une manne qui tend à s'amplifier chez les utilisateurs de PC. Que ce soit pour prolonger la duréedurée de vie de ses composants, face aux nouvelles générations plus rapides ou pour augmenter les performances d'une machine dédiée aux jeux vidéojeux vidéo, les raisons varient. Le problème principal posé par une telle pratique réside dans un dégagement de chaleurchaleur dont la valeur croît avec l'augmentation de la cadence. De nombreux industriels spécialisés dans le refroidissement l'ont bien compris et proposent aux consommateurs de plus en plus d'outils pour atteindre le surcadençage qui leur convient. Des radiateursradiateurs et ventilateurs plus performants à l'optimisation des pâtes thermiques en passant par les kits de refroidissement à eau, il y en a pour tous les types de besoins et d'utilisations.
En marge de ces techniques classiques et sans danger, d'autres se risquent à l'exploitation de procédés plus anecdotiques. Ainsi quand certains mettent au point des kits de refroidissement au fréonfréon, d'autres plongent littéralement leur matériel dans l'huile. Bien sûr, ces savants fous en herbe représentent une frange infime du petit peuple de l'overclocking. Et leurs techniques, bien qu'audacieuses, ne permettent pas de se livrer à la course aux GHz.
Pour s'inscrire dans la compétition du surcadençage, des ingrédients majeurs sont employés dans des laboratoires dédiés à ce type d'exploit : l'azoteazote liquideliquide ou encore l'héliumhélium liquide. Dans le principe, un réservoir, appelé évaporateur, est mis en contact avec le processeur à pousser dans ses derniers retranchements. C'est dans cet évaporateur que les liquides suscités, en l'occurrence l'hélium liquide dans le cas du Phenom II, sont déversés. Ces expérimentations exploitent les lois de la thermodynamiquethermodynamique. Le processeur dégage de l'énergieénergie sous forme de chaleur, énergie consommée par le liquide lors du processus d'évaporation.
Vidéo narrant les différentes étapes du défi LightSpeed. © AMD
La compétition LightSpeed initiée par AMD consistait en l'exploitation du même matériel informatique. L'optimisation matérielle autorisée résidait dans la conception des évaporateurs et le choix du liquide le plus approprié. C'est lors d'une conférence à la QuakeCon 2009 que les performances furent dévoilées. Ainsi c'est un système joliment nommé « Abomination » qui brise une nouvelle barrière en atteignant les 7,08 GHz !
Bien que ce type de performance relève plus du factuel que de la réelle innovation, celle-ci a le mérite d'éprouver du matériel grand public tout en fournissant un indicateur précieux vis-à-vis de la loi de Mooreloi de Moore. Par sa nature éphémère et dangereuse, l'expérience se destine uniquement aux laboratoires et non aux salons des particuliers...